| Si vos aïeux vivaient au Québec au XIXe 
	siècle, il y a de fortes chances que l’un d’eux ait été touché par les 
	événements de 1837 et 1838, soit par le biais d’activités politiques, lors des événements 
	militaires ou suite à la terrible répression exercée par l’armée anglaise. 
	On peut évaluer à environ 30 000 le nombre d’hommes impliqués de près ou de 
	loin, ce qui comprend surement un de vos ancêtres, en particulier s’il 
	habitait le sud du Québec. Il aura cependant eu à choisir son camp, soit 
	avec les patriotes, soit avec leurs adversaires, les loyaux fidèles à la 
	couronne britannique. De 1834 à 1837, les patriotes tiennent des centaines 
	d’assemblées publiques partout au Québec afin de dénoncer la corruption et 
	le despotisme des autorités britanniques. Ils réclament la démocratie, la 
	reconnaissance des droits de la majorité française et un gouvernement au 
	service du peuple. Ils en viennent même en 1838 à proclamer une république, 
	soit que le Québec, s’affranchisse de ses liens avec l’Angleterre, y compris 
	avec sa monarchie. | 
		
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	Ils sont ainsi des milliers à participer à ces vastes rassemblements qui se 
	déroulaient en plein-air, généralement le dimanche après la grand-messe, 
	pour voter des résolutions, nommer des délégués ou élire un chef. De janvier 
	1834 à octobre 1837, pas moins de 609 activités politiques sont tenues par 
	les patriotes contre 645 par leurs adversaires loyaux, dans chacun des 44 
	comtés du Bas-Canada, de Rigaud à Gaspé. Parmi les milliers d’individus qui 
	y ont pris part, nous avons pu retracer l’identité de 5160 militants actifs 
	du côté patriote et de 3304 militants loyaux anti-patriotes. Leur rôle 
	politique est très variable. Ils furent soit président, secrétaires 
	d’assemblées, membres de comités politiques ou impliqués à divers niveaux de 
	l’organisation de chacun des mouvements.
 
 Ces données ont été compilées à partir des procès-verbaux d’assemblées et 
	des réunions tels que conservés aux archives ou reproduits dans les journaux 
	d’époque ou dans certaines monographies. Pour le reste, la plupart des 
	journaux d’époque ont été systématiquement dépouillés pour les années 1834 à 
	1837 : La Minerve, The Vindicator, Le Canadien, Quebec Gazette, Montreal 
	Gazette, Morning Courrier, L’Écho du Pays et L’Ami du Peuple.
 À compter de novembre 1837, l’agitation 
	politique se confond avec l’action militaire : patriotes et loyaux 
	s’affrontent désormais sur les champs de batailles. On suit dès lors leur 
	trace par la liste des arrestations, les dépositions judiciaires et par 
	l’enrôlement de soldats volontaires. On a ainsi intégré l’ensemble des 
	milliers de dépositions judiciaires conservées aux archives nationales du 
	Québec, ainsi que la liste des personnes arrêtées en marge de ces événements 
	et recensées par les historiens Borthwick et Bernard : pas moins 1216 
	personnes arrêtées et détenus sous le coup de la loi martiale et accusées de 
	haute-trahison. Parmi eux, 99 furent condamnés à mort, dont douze furent 
	pendus, les autres généralement exilés en Australie.  Toutes ces listes mises ensemble, on en 
	arrive à l’impressionnant total 42 867 mentions de noms représentants 18 715 
	individus connus ayant participé au plus vaste soulèvement de l’histoire 
	canadienne, destiné à libérer le Bas-Canada de la tutelle britannique et à 
	proclamer son indépendance. Votre ancêtre en fait-il partie ?
 Le moteur de recherche que nous vous proposons donne les informations de 
	base sur le rôle joué par chaque individu : s’il a tenu un rôle politique 
	(président, secrétaire, membre d’un comité), s’il a été arrêté pour avoir 
	pris part à des rassemblements illégaux ou si son nom se retrouve dans une 
	déposition à propos de ses agissements. Pour chaque mention nous fournissons 
	la source précise.
 
 Le patriote qui porte votre nom est-il votre ancêtre ? Vaste question. Pour 
	le vérifier, la localité où il vivait est une précieuse information que nous 
	fournissons. Cette donnée permet à tout le moins d’établir une parenté 
	probable. Rien cependant ne peut vous dispenser de dresser votre propre 
	généalogie familiale, un exercice laborieux mais passionnant. Tous ceux qui 
	se livrent à ce magnifique passe-temps vous le confirmeront. Une fois cela 
	fait pour les premières décennies du 19e siècle, l’outil que nous mettons à 
	votre disposition vous permettra à coup sûr de découvrir si vous êtes fille 
	ou fils de patriote… ou de loyal pro-britannique.
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Cet outil de recherche demeure en 
rodage perpétuel. Il permettra d'ici peu de réaliser des recherche plus précises 
par lieu, par dates et par types d'activités.  Il se peut qu'à certains 
moments ils ne vous donne pas pleine satisfaction. Vous êtes invités à nous 
référer les problèmes que vous rencontrez.  Je peux aussi, le cas échéant, 
faire pour vous une recherche plus approfondie. Ces données ont été compilées 
par le Groupe de recherche sur les rébellions de 1837-38, sous la 
direction de M. Jean-Paul Bernard (UQAM) entre 1986 et 1989. Elles ont été, pour 
la plupart, rassemblées à partir des journaux d'époque. Du fait de leur 
caractère provisoire et conformément à la loi  sur la propriété 
intellectuelle, elles sont réservées à un usage personnel. Toute utilisation 
directe ou indirecte requiert l'autorisation explicite de M. Bernard ou de
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