Perceptions des mesures pour encadrer le maintien du français depuis 1977 
Jeanne Normandin, Éliane Giguère et Alexandre Hébert
113e mise à jour opérée vendredi 28 février 2025 sur la section biblio.
DESCRIPTION 
La langue est souvent au cœur de l’identité culturelle d’une nation. L’importance qu’on donne à celle-ci peut parfois engendrer des conflits entre différents pays ou à l’intérieur d’une même société. On peut voir ce genre de division également au Québec. La langue française faisant partie de la culture québécoise et de débats en politique, la conservation du français est un enjeu linguistique au Québec de longue date qui divise les québécois. Ce phénomène est pertinent comme sujet d'étude puisque les mesures mises en place pour la conservation de la langue s'accumulent et se resserrent à travers le temps. C’est pourquoi, il est intéressant de constater les différentes réactions face à ces mesures, qu’elles soient celles des Québécois de naissance ou bien des immigrants arrivant au Québec.
RECENSION DES ÉCRITS  À la suite de nos recherches, on peut constater que le sujet de l'enseignement ainsi que le domaine de l'éducation, au Québec, sont des aspects souvent abordés par les chercheurs. En effet, plusieurs auteurs décrivent les progressions de l'enseignement du français au sein des écoles (Nadeau, 2024; Lebrun, 2007; Auger, 2003; Ataeepour, 2016) et également en milieu de travail (Paré, 2025). On remarque aussi qu'il y a eu une reconnaissance de l'importance accordée à la langue française parlée et écrite (Paré, 2025; Cardinal et al., 2023; Bilodeau, 2016). On a pu relever également différentes critiques et descriptions des lois 96 et 101 (Lebrun, 2007; Cardinal et al., 2023; Plourde & Georgeault, 2008; Bilodeau, 2016; Auger, 2003). En abordant les enjeux linguistiques au Québec, les chercheurs ont abordés les points de vue des francophones et des anglophones ainsi que leurs différentes perceptives (Nadeau, 2024; Cardinal et al., 2023; Plourde & Georgeault, 2008; Bilodeau, 2016). De plus, dans plusieurs de nos sources, on y trouve le sujet de l'immigration et les impacts de cet enjeu sur le maintien de la langue française (Ateepour, 2018; Bilodeau, 2016).
Tout d'abord, dans le chapitre 37 du livre Le français au Québec : 400 ans d’histoire et de vie, il est question du projet de loi concernant le français (Plourde & Georgeault, 2008). Ce projet de loi, qui a été mis en place par René Lévêque le 26 août 1977, est la loi 101 et elle présente des droits linguistiques. Premièrement, tous ont le droit de parler en français dans les divers établissements au Québec. Deuxièmement, dans le parlement québécois, tout le monde peut s'exprimer en français. Troisièmement, les travailleurs ont le droit d'utiliser la langue française dans leur travail. Quatrièmement, les consommateurs ont le droit d'avoir de l'information et un service en français. Cinquièmement, toutes les personnes admissibles aux études obtiennent le droit de se faire enseigner en français. Ce projet de loi est accueilli à bras ouverts par la majorité des Québécois, car, selon eux, l’enseignement du français n’est pas bien parlé ni écrit. À l'inverse, d'autres considèrent que le français est inutile et qu'il n'a pas sa place au Québec puisque que l’anglais est la langue internationale. Avec ce projet de loi, le gouvernement protège davantage la culture des francophones que celle des anglophones, qui sont minoritaire au Québec. De plus, dans le chapitre, il est question d'un autre document : le Livre blanc, écrit en 1969, qui a été utilisé comme base pour l'élaboration de la loi 101. Ce livre encourage l'unilinguisme au Québec, car le bilinguisme favorise l'anglais au détriment du français. Il prône le français comme étant la langue d'utilisation dans l'administration, le milieu du travail, le milieu scolaire et pour l'intégration des immigrants. Aussi, dans le même chapitre, il est question de l'opinion de Camille Laurin, un psychiatre et un homme politique de l’époque. Ce dernier dit que l'Assemblé nationale du Québec comprend et reconnaît que les québécois désirent faire du français la langue officielle de la province en adoptant le projet de loi 101, car ils souhaitent que le français soit de meilleure qualité et qu'il "rayonne". Ces aspirations ne sont pas partagées par les anglophones et leurs journaux qui, dans leur mécontentement, vont créer des campagnes de désinformation en inventant de faux préjugés concernant les Québécois francophones. Le mécontentement des anglophones est causé, entre autres, par leur désir de conserver leurs écoles en anglais, ce que l'adoption de la loi 101 viendrait modifier. Le but de l'auteur quant à la rédaction de ce chapitre est de montrer les impacts des différentes mesures de la loi 101 sur la société québécoise, les perceptions des habitants de la province sur ces mesures et le contexte historique quant à l'adoption de ce projet de loi. De plus, ce texte nous sera grandement utile, parce qu'il nous aide à comprendre les enjeux politique et sociaux de cette loi sur la population québécoise. Aussi, elle nous permet d'obtenir les réactions initiales des Québécois face à la loi 101.
Ensuite, l'ouvrage Une langue, des voix : Débats autour de la loi 96 au Québec s'est démarqué par sa pertinence (Cardinal et al., 2023). Suite à l'adoption de la loi 96, maintenant connue sous le nom de loi 14 depuis son adoption, plusieurs questions sur le plan identitaire et culturel, relationnel et même de la citoyenneté font débats au sein de la société québécoise. À l'intérieur de six débats diversifiés, cet ouvrage a pour but d'y répondre. L'ouvrage comporte six chapitres : Langue, culture et citoyenneté, Les droits linguistiques des minorités, Politiques linguistiques et langues autochtones, Le Québec dans la francophonie canadienne, Le français comme langue de travail et La place de l'anglais dans les études supérieures et la recherche. En résumé, le texte est grandement pertinent pour notre recherche puisqu'il explique l'identité culturelle qui se développe au sein d'une société qui possède une langue distincte. On explique également les tensions qui sont créées par ce phénomène linguistique. Cet aspect du texte concorde très bien avec notre recherche. Dans le même ordre d'idées, on aborde les raisons pour lesquelles les lois 14 et 101 sont fortement critiquées par la société québécoise en examinant le point de vue des francophones ainsi que celui des anglophones. Les chercheurs ont aussi souligné l'enjeu du bilinguisme et des minorités que l'on retrouve au Québec, soit en grande partie les francophones et les anglophones. Bref, pour notre recherche, cet ouvrage est fortement pertinent en raison des différents aspects abordés qui sont directement en lien avec le sujet de notre recherche, soit les réactions et les points de vue des québécois face aux différentes mesures mises en place pour le maintien du français.
Par ailleurs, Pierre-Luc Bilodeau, dans la rédaction de son mémoire de maîtrise Impacts de la loi 101 sur la culture politique au Québec, avait pour objectif d’analyser les répercussions de la Charte de la langue française sur les positions des politiciens quant au français dans les années 1977 à 1997 (Bilodeau, 2016). Bilodeau commence par expliquer la présence croissante de la langue française dans la société québécoise, ce qui met en confiance les habitants francophones de la province et qui déplait aux anglophones, se sentant isolés et persécutés. Par la suite, l’auteur évoque l’utilisation de l’enjeu de la protection de la langue française par le Parti québécois comme argument pour prôner la souveraineté du Québec, en disant que cette langue est encore fragile. Toutefois, malgré son refus à modifier la loi 101, le parti décide de l’apaiser avec la loi 57, qui diminue certains « irritants », pour permettre une meilleure relation avec les anglophones. Bilodeau poursuit en mettant l’emphase sur le Parti libéral du Québec qui essai de balancer la protection du français avec les droits de la minorité anglophone et ce, sans succès. Ce parti qui critique la loi 101 possède une approche plus optimiste quant au français pour permettre une application plus souple de la Charte de la langue française. Malgré cette vision positive, les francophones québécois ont un sentiment nationaliste dès la fin de 1986 qui est alimenté par la mort de René Levesque en 1987, ce qui amène des divisions dans le PLQ. Enfin, il est question des langues et les symboles utilisés par les acteurs politiques. On retrouve, entre autres, les opinions du PQ et du PLQ sur l’importance et l’utilisation du français et de l’anglais. Il y est aussi question de la vision de ces deux partis quant à l’immigration. Donc, ce texte est pertinent pour notre recherche puisqu’il apporte les points de vue de partis politiques et les mesures prises par ces derniers pour satisfaire leur population cible. Il est aussi question, dans ce texte, des divisions entre les francophones et les anglophones ce qui sera utile pour notre étude.
De plus, nous nous sommes intéressés à l'article de presse Recul marqué du français depuis l'an 2000 (Larin, 2024) . En début d'article, l'auteur explique que dans les années 1970 à 2000, il y a eu une augmentation du taux de connaissance de la langue français chez les Québécois. Par la suite, on aperçoit une stagnation dans les années 2000, suivie d'une chute de ce taux. Ensuite, le texte montre l'impact de cette chute sur la culture, par exemple, la consommation de livres, de films et de musique consommés de plus en plus en anglais par les québécois.De plus, il y a une baisse du taux d'habitants parlant seulement français dans le milieu du travail causé par la nécessité de parler anglais pour le commerce international et les relations économiques à l'extérieur du Québec. On aborde aussi la montée de l'anglicisation chez les jeunes québécois. Les jeunes de nos jours, sont de plus en plus portés à poursuivre leurs études supérieures ainsi que leur futur emploi en milieu anglophone. Par ailleurs, on remarque qu'il y a une baisse importante dans l'utilisation de la langue française au travail depuis environ 20 années sur l'île de Montréal et à Gatineau. L'objectif de l'article est de démontrer les causes et les conséquences du déclin du recours au français au Québec. Le texte est d'une importante pertinence, car il permet de mettre en contexte la situation actuelle des québécois et par le fait même nous aider à mieux comprendre les possibles réactions de ces derniers face à différentes mesures sur la protection de la langue française.
La plupart des ouvrages abordent globalement les sujets des causes et des conséquences liées aux mesures pour la protection du français. C'est pourquoi, nous chercherons plutôt à analyser, plus précisément, les réactions des québécois face à ces mesures afin de les comparer et de voir leur évolution de 1977 à aujourd'hui.
PROBLÉMATIQUE  Comme mentionné dans le paragraphe précédent, très peu d'ouvrages abordent l'aspect de comparaison entre les diverses critiques des Québécois par rapport à l'adoption des lois 101 et 14. C'est pourquoi nous trouvons intéressant de se pencher sur ce sujet en particulier, afin d'éclairer certains points qui sont présentement peu développés dans les articles scientifiques. Par conséquent, nous nous posons la question suivante : "Comment se comparent les réactions des Québécois face aux lois 101 et 14?" Le nationalisme de la communauté québécoise et l'internationalisation de l'anglais sont des facteurs qui pourraient orienter la manière dont les Québécois réagissent. En effet, ces deux aspects peuvent être des sources qui alimentent l'opinion qui se crée chez le Québécois ou la Québécoise. Donc, à la suite de nos lectures et considérant notre question de recherche, nous formons l’hypothèse suivante : "Les lois sur la protection de la langue française, comme la loi 14, laissent les Québécois plus indifférents qu’en 1977, lors de l’adoption de la loi 101."
DESCRIPTION DES CONCEPTS  Clarifier chacun des mots-clés contenus dans votre hypothèse et le sens qu'ils prendront chacun dans votre recherche. Utiliser la formule consacrée: Par le mot obèse nous voulons dire toutes les personnes dont le poids est 20% supérieur au poids-santé décrit par Santé Canada... 130 mots requis.
PLAN  Détaillez sous forme de table des matières le schéma conceptuel (plan) de votre recherche en identifiant les CONCEPTS, les DIMENSIONS et les INDICATEURS :
1. VARIABLE INDÉPENDANTE 1 .1 DIMENSION 1 1 .2 DIMENSION 2 1 .3 DIMENSION 3, etc..
2 VARIABLE DÉPENDANTE 2 .1 DIMENSION 1 2 .2 DIMENSION 2 2.3 DIMENSION 3, etc...
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