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Les mécanismes de gentrification des quartiers à Montréal    

Lou Bernadet. Allison Hoover et Léa-Rose Boudreault

    
111e mise à jour opérée dimanche 17 décembre 2023 sur la section enquête

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DESCRIPTION   

Notre recherche aborde la gentrification de Montréal, mais de manière plus globale. La gentrification est le processus par lequel un quartier qui était pauvre, ou du moins défavorisé, se retrouve à devenir un quartier à hauts revenus par différents phénomènes socio-économiques et culturels. Les quartiers gentrifiés se multiplient dans les dernières années sur l’île de Montréal et les classes défavorisées se retrouvent à déménager, alors que les populations aisées profitent de la hausse des loyers et de meilleures conditions de vies. Ce problème s’insère dans une ville en pleine crise de logement. Les jeunes, les personnes âgées, les familles ne peuvent plus vivre dans des logements avec des loyers modestes, car presque toute l’île se gentrifie. Alors, au lieu de nous poser sur des quartiers spécifiques de Montréal comme Hochelaga-Maisonneuve, Villeray, ou encore Verdun, qui étaient auparavant des quartiers modestes, voir défavorisés, et qui maintenant le sont beaucoup moins, notre recherche va vouloir mettre en avant des mécanismes et des répercussions de la gentrification en tant que phénomène global. Notre travail de recherche se concentrera toutefois sur l’île de Montréal.

RECENSION DES ÉCRITS   

Dans la littérature scientifique, les écris sur le sujet de la gentrification sont assez ciblés sur des quartiers en particulier, et c'est le cas de Quartiers gays, qui s'interesse surtout à la communauté gay comme agent gentrificateur.

L'auteur s’intéresse aux processus de gentrification des quartiers gays. Par observation, recensement, sondage et entrevues, il s’attaque surtout aux deux quartiers gays réputés des villes de Montréal et de Paris. Son questionnement repose sur la transformation de quartiers plutôt pauvres dans les 70-80 qui finissent complètement renouvelés, au point de gagner en valeur immobilière dans les années 2010, et ce, grâce à la communauté gay. Il raconte comment par leur mode de vie et leur envie de créer un espace d’évasion, les gays renouvèlent leurs quartiers. Parmi les observations qui sont faites et en comparant Montréal et Paris, l’auteur mentionne que les lesbiennes sont rares, voire inexistantes dans ces quartiers et rappelle que faire partie de la communauté homosexuelle n’inhibent pas les inégalités homme-femme. Il parle également de la place des familles et des écoles dans ces quartiers branchés, mais aussi de leur influence extérieure. En conclusion, cette étude sociologique est intéressante parce qu’elle analyse et explique des processus de gentrification qui ont l’air récurrents dans certaines villes, ce qui est très pertinent à notre recherche. Toutefois, l’auteur s’est concentré exclusivement sur les quartiers gays, et à moins que notre recherche s'oriente également là-dessus, nous allons devoir lire sur le phénomène de gentrification de manière plus large.

GIRAUD, Colin, Quartiers gays, Paris, Presse universitaire de France, « Le lien social », 2014. 332 p. 



Toutefois, dans d'autres études, le phénomène de gentrification, comme l'ouvrage de Gilles Lauzon, est présenté dans un contexte historique, donc non actuel, tout en, encore une fois, se concentrant sur un quartier en particulier (celui de Pointe-Saint-Charles).


L’objectif de l’auteur  consiste à résumer  l’histoire du quartier Pointe-Saint-Charles, à Montréal. Le livre trace l’évolution du quartier dans le temps et explique comment les phénomènes sociaux économiques sont venus changer le quartier, autant au niveau de sa population qu’au niveau des habitations. 

Le livre est séparé en 5 parties, en plus d’une  introduction et d’une conclusion.

L’introduction brosse un rapide résumé du livre et source des études qui ont permis d’écrire le livre. La première partie explique le début du quartier. L’arrivée des Irlandais sur la pointe de l’île qui était encore une campagne et de leur plan pour cette terre, en particulier le fait d’utiliser le canal Lachine pour le commerce. La deuxième partie présente la suite de la vie du quartier qui est devenu ouvrier suite à l’industrialisation, 1850-1900. Le chapitre met en avant ce qui est création de logements et d’infrastructures dans le quartier. Dans la troisième partie, on évoque trois différentes familles qui vivent dans le quartier pendant 1850-1900, et leurs différentes façons de vivre et de se loger. Il porte sur l’immigration en particulier. La quatrième partie racontent la vie du quartier et les changements qu’apporte la fin du développement urbain du quartier. Donc les années 1900-1950. La cinquième partie consiste à raconter les changements de Pointe-Saint-Charles, énumérés au  chapitre 4, vécus par les familles du chapitre 3. Finalement, l’épilogue et la conclusion raconte comment le quartier continue de changer après 1950 et comment le quartier est devenu un quartier «riche».

Le point positif de ce livre c’est que l’auteur réussi à bien décrire les événements historiques, de façons que c’est facile de visualiser l’évolution de la Pointe-Saint-Charles. Le point négatif de ce livre est que l’auteur ne met pas en avant le côté économique ou les conséquences de la gentrification de la pointe. Cela rend le livre  pertinent pour nous, mais surtout pour l'aspect historique.

LAUZON, Gilles. Pointe-Saint-Charles. L’urbanisation d’un quartier ouvrier à Montréal, 1840-1930, Québec, Les éditions du Septentrion, 2014, 244 p.


Enfin, bien que le contexte historique de chaque quartier est important pour comprendre son évolution et son développement menant à une gentrification, tel que l'ouvrage ci-bas sur le Mile-End,  il semble que les études sur la gentrification se limite à isoler les quartiers et à ne pas étudier la gentrification comme un phénomène global.


L’objectif de l’auteur est de décrire l’évolution du Mile End depuis son tout début, pour pouvoir expliquer comment il est devenu ce qu’il est aujourd’hui, après être modelé par tous les groupes ethniques et classes sociales ayant laissé leur trace. 

Ce livre est séparé en douze chapitres, en plus d’un préface, un prologue, une introduction et une conclusion. 

Ce livre raconte l’histoire du Mile End en ordre chronologique, commençant au 18e siècle quand c’était encore une région rurale. Les cinq premiers chapitres font un survol de l’urbanisation du quartier jusqu’à la fin du 19e siècle. Les sixième et septième chapitres expliquent comment le tramway et des promoteurs anglophones ont contribué à populariser le quartier et son image attrayante à la classe moyenne. Le chapitre 8 décrit comment les communautés irlandaises, juives, catholiques et protestantes cohabitent dans un même quartier. Les chapitres 9 et 10 décrivent la présence grandissante de la population juive et ensuite son déclin du à l’antisémitisme, surtout lors de la Seconde Guerre mondiale. Le chapitre 11 décrit comment le déplacement des infrastructures ferroviaires à la banlieue permet à d’autres bâtiments industriels d’être bâtis et comment le quartier redevient accueillant à la communauté juive. Finalement, le chapitre 12 raconte l’histoire du Mile End des années 1980 à aujourd’hui. Le quartier est devenu un lieu multiethnique, ayant des populations italiennes, grecques, portugaises et juives très importantes, mais a ensuite vécu un embourgeoisement, ce qui a créé une séparation entre le Mile End «hipster» et le Mile End multiethnique. 

Un point positif de ce livre est qu’il explique en détail l’histoire du quartier, en nommant les personnages marquants et les bâtiments et commerces qui sont encore présents de nos jours. Un point négatif serait que beaucoup du texte explique le tout début de sa fondation, qui n’est pas si différente de celle d’autres quartiers et pourrait être raccourci. 

DESJARDINS, Yves. Histoire du Mile End, Québec, Les éditions du Septentrion, 2017, 333 p.



PROBLÉMATIQUE   

D'après plusieurs études de la littérature scientifique, il semble que la construction, les mouvements de population et la hausse du coût de la vie sont des causes immédiates du phénomène de gentrification. Or, quels en sont les mécanismes, ou les étapes du processus, exactement ? Notre hypothèse est que la construction de nouvelles infrastructures est la première étape au processus de gentrification d'un quartier. Elle est suivie d'un mouvement de population de classe moyenne plus ou moins aisée qui est attirée par ces nouvelles infrastructures et les services offerts. Ensuite, les commerces autour, face à cette nouvelle clientèle, se renouvellent, et c'est ces précédents éléments qui causent des augmentations de loyers. Nous pensons que c'est à ce moment que le quartier peut se dire « gentrifié ». Les étapes ultérieurs sont selon nous les conséquences de la gentrification, telles que le mouvement d'une population moins aisée qui quitte son quartier à cause de problèmes économiques ou encore la fermeture de commerces incapables de garder le rythme face à la hausse de coût de la vie. 



DESCRIPTION DES CONCEPTS   

Montréal est considérée dans ce travail comme la ville de Montréal qui sera le territoire délimité de notre recherche.

Gentrification : Aussi nommé embourgeoisement, ce terme désigne un changement de la classe sociale dominante d'un quartier quand un grand nombre de ménages plus aisés s'y installent. (Selon Le Robert)

Processus : L'enchaînement d'événements organisés d'une façon qui cause souvent un type particulier de résultat. Dans notre cas, le résultat est la gentrification. 


PLAN   

1-La gentrification

1.1 L'historique 

1.2 Les manifestations ailleurs dans le monde

1.3 Les cas célèbres

1.4 Les cas montréalais


2- (VI) Symptôme de la gentrification 

2.1 La valorisation du transport en commun et actif

2.2 Les nouveaux commerces avec une clientèle plus aisé

2.3 Les projets immobiliers 

2.4 Les mouvement de populations 

2.5 Les hausse des loyers


3-(VD) Processus de la gentrification

3.1 Le cas du Village Gay 

3.2 Le cas de Pointe-Saint-Charles 

3.3 Le cas de Hochelaga


 



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