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Fondé à Montréal par Charles-Bernard Pasteur le 27 mai 1813. À sa création, le journal se nomme simplement Le Spectateur. À travers sa publication, Pasteur veut instruire la population dans plusieurs champs d’intérêts en portant une attention particulière à la politique et l’agriculture. Selon lui, les gens doivent mieux connaître le gouvernement qui les dirige et l’agriculture est le fondement du bien-être populaire. ( Beaulieu-Hamelin, 1973 :29). Dès ses débuts, l’éditeur connaît des problèmes. En Juillet 1813, il doit confier la production à l’imprimerie canadienne et la rédaction à un dénommé F.Roy. Le 29 mai 1815, Pasteur reprend possession complète du journal et le nomme Le Spectateur Canadien. En 1817, Ludger Duvernay, l’assistant de Pasteur depuis les tous débuts, quitte pour fonder La Gazette des Trois-Rivières. La période 1817-22 est ensuite très instable pour Le Spectateur Canadien alors que les éditeurs et rédacteurs défilent à la barre du journal. Mézière, Bibaud, Le Guerrier et Lane s’échangent le flambeau au fil des années. ( Barthe, 1885 :325) Le 9 octobre 1822, James Lane, alors éditeur, Le Spectateur Canadien devient The Canadian Spectator. Il s’adresse désormais à la clientèle anglophone réformiste, surtout des Irlandais, et combat le projet d’union des Canadas. En janvier 1825, Jocelyn Waller devient rédacteur et « se dévoua sur l’heure à la défense de la cause franco-canadienne et devient l’ami inaltérable des Viger et des Papineau et le parangon des patriotes qui marchaient à leur suite,(…), Ainsi concentra-t-il contre lui toute la furie de la faction tory et de son chef né, Dalhousie » ( Barthe, 1885 : 334). En décembre 1828, Ludger Duvernay succède à Waller et continue le combat jusqu’en 1829, année de fermeture du Canadian Spectator. « Dans l’ensemble, le journal est un témoin assez lucide de son époque qui touche la vie politique, économique, militaire, sociale et culturelle » ( Beaulieu-Hamelin, 1973 :31) Stephane aubry BONVILLE, Jean de. La Presse québécoise de 1764 à 1914 : bibliographie analytique. Sainte-Foy : Presses de l'Université Laval. 1995, 351 p.; BEAULIEU, André, HAMELIN,Jean, La Presse québécoise : des origines à nos jours. Sainte-Foy : Presses de l'Université Laval, vol 1, 1973.; BARTHE, Jean-Guillaume, Souvenirs d’un demi-siècle ou mémoires pour servir à l’histoire contemporaine, Montréal, Chapleau, 1885, 482 p.; TESSIER, Yves, Thèse de maîtrise Université Laval 1964, Ludger Duvernay et les débuts de la presse périodique aux Trois-Rivières, Revue d’histoire de l’Amérique Française, vol XVIII, no 1,Montréal, 1964, pp 389-394.
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