Né à Wiarton Place, près de Maidstone, en Angleterre, le 16 février 1805, fils de sir John Head, pasteur, et de Jane Walker.Étudia à Winchester et, à partir de 1823, à l'Oriel College d'Oxford où il fut fait bachelier ès arts en 1827.
Visita le continent européen pendant deux ans, puis, en 1830, entra au Merton College d'Oxford à titre de boursier (fellow) chargé, entre autres, de cours d'humanités. Par la suite, retourna en Italie, en Espagne et en Allemagne. Nommé commissaire adjoint de l'Assistance publique pour une partie de l'Angleterre et du pays de Galles en 1836, fut promu à la même charge pour la région métropolitaine de Londres en 1840 et, à la fin de 1841, devint l'un des trois commissaires principaux.
Le 11 avril 1848, entra en fonction, à Fredericton, en qualité de lieutenant-gouverneur du Nouveau-Brunswick. Refusa un poste d'administrateur colonial en Guyane. Nommé gouverneur général de la province du Canada le 21 septembre 1854, prêta serment le 19 décembre, à Québec. Pendant son mandat, eut à s'occuper notamment de l'avenir des territoires de la Hudson's Bay Company (HBC) et, en 1857-1858, du choix d'une capitale définitive - question qui provoqua l'instabilité ministérielle à l'origine de la manoeuvre du double remaniement (double shuffle) -, ainsi que de la position de la colonie à l'égard des États-Unis au début de la guerre de Sécession en 1861. Quitta la province le 24 octobre 1861; le lendemain, fut remplacé dans ses fonctions par Charles Stanley Monck, qui agit d'abord à titre d'administrateur avant de lui succéder comme gouverneur en novembre.
De retour en Angleterre, fut défait dans la circonscription de Pontefract, dans le Yorkshire. D'avril 1862 jusqu'à sa mort, occupa un poste de commissaire de la fonction publique non rémunéré. Élu gouverneur de la HBC en 1863. Déclina la charge de gouverneur de Ceylan en 1864.
Succéda à son père en 1838 comme baronnet (sir). Fait conseiller privé en 1857 et chevalier commandeur de l'ordre du Bain en 1857 ou 1860. Élu membre de la Royal Society; fut secrétaire et trésorier de l'Athenaeum. Reçut des diplômes honorifiques d'Oxford et de Cambridge. Auteur de poèmes et d'un essai de philologie, ainsi que de la traduction d'ouvrages sur la peinture européenne et d'une saga islandaise, qui parurent à Londres entre 1833 et 1868.
Décédé à Londres, le 28 janvier 1868, à l'âge de 62 ans et 11 mois.
Avait épousé, le 27 novembre 1838, Anna Maria Yorke, fille du révérend John Yorke.
Bibliographie: Dictionnaire biographique du Canada. HÉBERT, Jean-Baptiste (1779-1863) Né au village Godefroy (Bécancour), le 19 septembre 1779, fut baptisé dans la paroisse Saint-Grégoire (à Bécancour), fils d'Étienne Hébert, agriculteur, et de Marie-Josephte Babin, tous deux Acadiens.
Fut cultivateur et marchand à Saint-Grégoire (Bécancour). Syndic pour la construction de l'église en 1803. Capitaine dans le 3e bataillon de milice de la division de Bécancour, commanda la compagnie de Saint-Grégoire de Nicolet pendant la guerre de 1812; obtint ensuite le grade de major. Maître charpentier et entrepreneur, travailla à la construction de plusieurs églises, entre autres à Lotbinière et à Kamouraska, et de nombreux édifices dont, en 1827, le séminaire de Nicolet.
Élu député de Buckingham en 1808. Réélu en 1809. Appuya le parti canadien. Élu dans Buckingham en 1810, prêta serment et prit son siège le 21 février 1812. Ne se serait pas représenté en 1814. Élu député de Nicolet à une élection partielle le 3 avril 1835. Emprisonné le 4 février 1838 en raison de sa participation à la rébellion, fut libéré le 27 du même mois. Son mandat de député prit fin avec la suspension de la constitution, le 27 mars 1838.
Décédé à Kamouraska, le 15 juin 1863, à l'âge de 83 ans et 8 mois. Inhumé dans l'église Saint-Louis, le 18 juin 1863.
Avait épousé dans la paroisse Saint-Jean-Baptiste, à Nicolet, le 4 mai 1801, Marie Béliveau, fille du cultivateur François Béliveau et de Marie Leblanc; puis, dans la paroisse Saint-Antoine-de-Padoue, à Baie-du-Febvre, le 31 mai 1807, Judith Lemire, fille d'Antoine Lemire, coseigneur, et de Marie-Josèphe Proulx.
Beau-frère de Jean-Baptiste Proulx.
Bibliographie: Hébert, Pierre-Maurice, «Jean-Baptiste Hébert (1779-1863)», Les Cahiers nicolétains, 2, 3 (sept. 1980), p. 67-89; 6, 3 (sept. 1984), p. 127-141; 7, 1 (mars 1865), p. 3-33.
Tiré du Dictionnaire des parlementaires québécois (Septentrion, 1999) DIFFUSÉ SUR CE SITE POUR UNE PÉRIODE LIMITÉE