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| Le samedi 15 décembre 2001, se tenaient dans le village de Saint-Eustache, à l'ouest de Montréal une série d'événements visant à commémorer le 164ième anniversaire de la célèbre bataille de Saint-Eustache, alors que les Patriotes de Jean-Olivier Chénier furent défaits par les troupes britanniques commandées par le général John Colborne. Bien que plus modeste qu'à Saint-Denis-sur-Richelieu, les célébrations de Saint-Eustache n'en sont pas moins une tradition bien ancrée. Cette année marquait aussi une occasion spéciale puisque depuis septembre dernier, Saint-Eustache a enfin fait la paix avec elle-même, depuis qu'ont été rapatriées les cendres de Chénier au terme d'un long exil d'un siècle et demi (visible en permanence dans la vitrine de l'hôtel de ville). | | Dès 10h00 donc, les visiteurs se sont spontanément réunis au Musée de Saint-Eustache et de ses Patriotes dont l'accès était gratuit pour la journée. Là, le sympathique directeur du musée, Monsieur Paul Labonne en a eu plus les bras, menant les visites guidées les unes à la suite de l'autre à un rythme d'enfer. Le Musée de Saint-Eustache et de ses Patriotes, offre en effet une exposition permanente de qualité retraçant le contexte entourant la bataille du 14 décembre 1837. | | Les visiteurs ont ainsi pu, en compagnie de Monsieur Labonne traverser les trois salles consacrées au Patriotes et assister à une présentation multimédia. Les visiteurs ont ainsi prendre un bain d'histoire avant de se diriger vers la salle des Chevaliers de Colomb où une marche commémorative devait amener les visiteurs du Musée au Moulin Légaré, au cimetière pour se recueillir sur la tombe de plusieurs chefs patriotes et enfin à la magnifique église de Saint-Eustache où s'est tenu un service spécial à 16h00. | | | Parmi les personnalités présentes on reconnaît le député du Bloc québécois pour le comté de Deux-Montagnes, Monsieur Gilles Perron. Fervent nationaliste M. Perron ne manque pas ce rendez-vous annuel, occasion de rappeler les faits d'armes des Patriotes. | | La bonne humeur était bien sur de mise lors de cette magnifique journée ensoleillée. Particulièrement remarquable cette réplique du drapeau dit «bannière de Saint-Eustache» qui aurait été déployée par les Patriotes lors de la journée du 14 décembre 1837 et ici brandit par un fier petit bonhomme. | | Déjà considérée comme un bien patrimonial par le gouvernement du Québec l'église de Saint-Eustache, en plus d'être un joyaux architectural, demeure le témoignage le plus vibrant de cette troublante page de l'histoire du Québec, puisque c'est dans ses murs que se sont ultimement réfugiés Chénier et ses hommes afin de s'abriter du feu de l'armée anglaise. . | | Entièrement refaite à la fin du XIXième siècle, la décoration intérieure de l'église est aujourd'hui appréciée pour son acoustique exceptionnelle qui en fait la salle d'enregistrement de prédilection de plusieurs ensemble musicaux, dont l'Orchestre symphonique de Montréal. Grâce à l'amabilité de la directrice de la Fabrique de Saint-Eustache, Madame Agatha Lopez, nous avons pu jeter un coup d'œil sur les combles sous le Cœur de l'église où sont gardées les dépouilles des premiers curés de Saint-Eustache, dont le célèbre Jacques Paquin, curé du village à l'époque des Rébellions. |
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