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Les Patriotes de 1837@1838 - Scott, William-Henry
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Scott, William-Henry
Article diffusé depuis le 19-mai-01
 




William-Henry Scott nait en Écosse, le 13 janvier 1799, de William Scott et de Catherine Ferguson. Ses parents viennent s`établir à Montréal alors qu`il est très jeune ce qui lui permet d`apprendre le français. (FAUTEUX, 1950: 373) Protestant, il le demeure toute sa vie, ce qui lui causera d`infinis ennuis (GOUIN, 1980: 2). De 1827 à 1837, il est le plus important commerçant de Saint-Eustache. En 1829, il est député de York à l`Assemblée législative du Bas-Canada. C`est au début de sa carrière politique qu`il s`éprend de Marie-Marguerite Paquet. Le curé de Saint-Eustache, Jacques Paquin, soumis aux directives de Mgr Lartigue, refuse de bénir une union illégitime entre un presbytérien et une catholique. (GOUIN, 1980: 4) Les deux concubins ont néanmoins cinq enfants avant de voir légalisée leur union. William est un député et un riche marchand aimé et admiré de ses commettants. Il devient l`un des chefs naturels de son village d`adoption. Quoique d`un caractère vif, on l`apprécie pour son hospitalité et son urbanité (GOUIN, 1980: 6). À la veille des troubles de 1837, il est à la tête d`un vaste établissement de commerce qui attire les chalands de plusieurs lieues à la ronde et sa fortune est considérable.

Dès Juin 1827, William-Henry fait partie d`un comité du comté des Deux-Montagnes formé en vue de protester à Londres contre les injustices causées aux Canadiens français (GOUIN, 1980: 6). En 1834, lors d`élections tumultueuses dans son comté, Scott est battu à coups de bâton par des Écossais, partisans de Brown et de Globensky, car il conteste les irrégularités commises au premier tour de scrutin (GOUIN, 1980: 8). N`en cédant eux-mêmes en rien sur ce plan, Scott et Girouard l`emporte finalement par défaut (GOUIN, 1980: 8). En octobre 1837, il est élu par le peuple magistrat et, le 18 novembre, colonel, plusieurs évoquent la nécessité de se procurer des armes lors d`une réunion de patriotes tenue chez Scott. (FAUTEUX, 1950: 373) Scott fait alors de son mieux pour les en dissuader, ajoutant qu`il refuse de conduire ses amis à l`abattoir. (FAUTEUX, 1950: 373) Par la suite, il se brouille avec Chénier quand ce dernier décide d`occuper le couvent de Saint-Eustache et abandonne la cause patriote. Le 18 novembre, il apprend que des officiers de police et des soldats sont en route pour venir l`arrêter, lui et les autres chefs patriotes (ROCHON, 1987: 198). Le 2 décembre, il se rend au camp Grand-Brûlé, refuge patriotique pour prêcher un patriotisme plus modéré et refuse de se mettre à la tête des patriotes. Il tente le lendemain, avec le curé Paquin, de demander à Chénier l`inanité de ses projets (FAUTEUX, 1950: 373). Quant au Suisse Amury Girod, envoyé de Papineau, il rencontre Scott et écrit dans son journal qu` il ne l`aime pas mais qu`il jouit de la confiance de la population et que depuis qu`il a abandonné les Patriotes, les habitants sont sans courage (FAUTEUX, 1950: 373). Menacé de mort par le camp patriote, il ne lui reste alors qu`à fuire. (GOUIN, 1980: 13) Le 19 décembre 1837, il est incarcéré à Montréal et inculpé pour haute trahison. Il est libéré le 10 juillet 1838, moyennant une caution de 5,000 Livres (FAUTEUX, 1950: 374).

Après les troubles de 1837, il disparaît pendant six ans e,t en novembre 1844, devient membre d`un comité chargé d`étudier la question des indemnités réclamées par le curé Paquin de Saint-Eustache, en vue de restaurer l`église et le presbytère. Il s`applique à cette tâche et obtient gain de cause (GOUIN, 1950: 16). De 1845 à 1851, il poursuit son combat à propos de la loi réparatrice à l`intention des citoyens lésés dans leurs biens à la suite des troubles 1837-1838, et le 9 mars 1849, il obtient un octroi considérable (GOUIN, 1950: 17). Deux ans plus tard, après une dernière campagne électorale éprouvante, il meurt à Saint-Eustache d`une brève maladie, le 19 décembre 1851. (FAUTEUX, 1980: 374)

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Patrice Payette

 

Recherche parmi 16 491 individus impliqués dans les rébellions de 1837-1838.

 



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