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Partisane redoutable du constitutionnalisme, les aspirations politiques de Rosalie Cherrier ne viennent assurément pas de sa famille : elle est la sœur d'un politicien patriote (Côme Séraphin) et la cousine de Louis-Joseph Papineau (GREER, 1997; 197). Elle est une franche et courageuse adversaires du radicalisme en pleine terre patriote (GREER, 1997; 197). Sa vie privée nuit d'ailleurs fortement à sa crédibilité politique : on la surnomme la " Poule " (GREER, 1997; 197). Dotée d'une forte personnalité, ses " comportements déviants " (GREER, 1997; 197) ne l'empêchent pas d'écrire des reportages sur les affaires régionales pour Le Populaire, journal constitutionnel de Montréal (GREER, 1997; 197). Elle ne craint pas les affrontements et le prouve en 1837. Lorsqu'en septembre les Patriotes organisent à Saint-Denis une manifestation où l'on pend en effigie Lors Gosford, Clément-Charles Sabrevois de Bleury, Pierre-Dominique Debartzch et François-Roch de Saint-Ours, Rosalie Cherrier n'hésite pas à intervenir et à arracher des écriteaux (GREER, 1997; 197).
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