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Les Patriotes de 1837@1838 - L'Église méthodiste au Bas-Canada
 ANALYSE 
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L'Église méthodiste au Bas-Canada
Article diffusé depuis le 19-mai-01
 




Au milieu du XVIIIème siècle, John Wesley, pasteur réformiste exclus de l'Église anglicane, fonde une nouvelle communauté protestante. Le méthodisme est basé sur la révélation et sur la relation entretenue entre l'individu et Dieu. Cette nouvelle Église obtient beaucoup de succès en Angleterre ainsi qu'aux États-Unis. Elle apparaît au Canada avec l'établissement d'officiers de l'armée britannique dans la nouvelle colonie anglaise, après la conquête. M. Tuffey, du 44ème régiment, arrive au Bas-Canada en 1780 et devient le premier pasteur méthodiste. Six années plus tard, George Neal, du British Cavalry Regiment , s'installe quant à lui dans le Haut-Canada pour prêcher cette même religion. Après l'arrivée des soldats britanniques, la population méthodiste profite de l'immigration des Loyalistes fuyant la révolution américaine. Au Bas-Canada, on rencontre principalement le méthodisme dans les régions colonisées par les Américains, soit la vallée de l'Outaouais et les cantons de l'Est (RUDIN, 1986 : 107).

L'Église épiscopale méthodiste des États-Unis joue un rôle important dans le développement du méthodisme du Haut-Canada, qui se retrouve d'ailleurs sous sa direction. La guerre de 1812 contre les États-Unis vient grandement réduire l'arrivée de pasteurs méthodistes d'origine américaine. On assiste alors à la montée du méthodisme britannique de Wesley. Dès 1821, les méthodistes du Bas-Canada se placent plutôt sous le giron de la Conférence anglaise. En 1828, il y a séparation de l'organisation méthodiste du Haut-Canada et de celle des États-Unis. Cependant, certains groupes restent attachés aux principes de la religion américaine. Réticents face à l'oligarchie cléricale prônée par la Conférence wesléenne d'Angleterre, ils établissent des circonscriptions ecclésiastiques dont l'administration plus démocratique inclut la participation des laïcs (FRENCH, 1977 : 828). Les deux conférences méthodistes s'unissent finalement en 1833. Les méthodistes restent assujettis à la critique et doivent démontrer leur allégeance britannique (FRENCH, 1977 : 828). Les Anglicans leur demeurent hostiles,, les considérant souvent comme des républicains réfractaires à l'institution anglaise (RUDIN, 1986 : 104).

Si l'Acte constitutionnel mentionne un support à l'endroit du protestantisme, la distribution de l'aide donne prépondérance à l'Église anglicane. Les méthodistes protesteront contre la Royal Institution for the Advancement of Learning (RIAL) du Bas-Canada. Ils voient la plupart de leurs demandes rejetées, notamment lorsqu'il est question de l'utilisation des édifices scolaires (RUDIN, 1986 : 106). L'Église méthodiste développe d'ailleurs ses propres écoles. À la mort de Jacob Mountain, évêque du diocèse de Québec et principal de la RIAL, John Strachan prononce un discours en faveur de la propagation de l'Église d'Angleterre. Se considérant attaqués par cette résolution d'établir l'Église officielle une fois pour toutes, les Méthodistes réagissent (RYERSON, 1882 : 142). A Review of a Sermon Preached by the Hon. and Rev. John Strachan, D.D. at York U.C., 3rd of July 1825, on the Death of the Late Bishop of Quebec by a Methodist Preacher écrit par Egerton Ryerson est la première réplique des Méthodistes canadiens. Ils revendiquent, au Haut-Canada, des privilèges équivalant à ceux de l'Église d'Angleterre et se font promoteurs des libertés civile et religieuse. En mars 1828, une pétition de quelque 5700 noms est déposée devant la chambre de l'Assemblée du Haut-Canada. Dans The Petition of Christians of Différent Dénominations in Upper Canada, on s'oppose à la prépondérance anglicane et l'on demande une enquête à ce sujet. Un comité est nommé à cette fin. En 1833, on présente à Lord Stanley une nouvelle pétition dénonçant le monopole de l'Église anglicane sur les réserves destinées au clergé. En 1837, le soutien offert au clergé anglican, surtout sous forme de terres, devient l'une des principales querelles à l'origine des rébellions du Haut-Canada.

Marie Beauchamp

 




Recherche parmi 16 491 individus impliqués dans les rébellions de 1837-1838.

 



Consulté 4055 fois depuis le 19-mai-01
 Metil Hassan Jean Baptiste  (13 juillet 2009)
salue à vous toutes les freres de l'eglise methodsite.je suis metil hassan .j'ai faire partir de l'eglise methodiste d'haiti.circuit de petit-goave.je vous deja dire merci.pour vos amis dans le christ.

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