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À l'hiver de 1838, la colonie du Haut-Canada se sent menacée, surtout dans sa partie ouest. On prend très au sérieux la possibilité d'une invasion dans la région de Windsor. On sait que plusieurs Américains envisagent cette possibilité. De plus, on craint que les Canadiens français établis dans la région, et dont on doute de la loyauté, n'aident les rebelles à envahir les rives du Lac Érié. Janvier 1838 voit les premiers raids patriotes le long de la rivière Détroit.Du côté américain, les patriotes ont organisé " l'armée du nord-ouest ", et préparent l'invasion. Des armes, 400 mousquets, sont volées dans ce but à la prison de Détroit. Le gouverneur Mason du Michigan ordonne aux rebelles présents à Détroit de se disperser ou de quitter le territoire. Le groupe formé de 700 hommes, selon Read (1988 : 21), quitte les côtes américaines le 8 janvier en s'emparant d'une goélette, le Anne. Menés par le Dr. Edward Alexander Theller de Détroit, le groupe veut se rendre en descendant la rivière Détroit, à bord de plusieurs embarcations, jusqu'au Lac Érié, et ensuite jusqu'à l'Île Navy pour faire la jonction avec les troupes de Mackenzie. Devant la ville de Ford Maldel, le 8 janvier, ils font feu sur la ville. Ils sont mis en déroute par une centaine de miliciens dirigés par le colonel Thomas Radcliff qui vient à leur rencontre sur le bateau à vapeur Alliance en provenance de Windsor. Face à l'attaque des miliciens, les forces de Theller se replient sur l'Île Sugar. Le lendemain, le Anne tente de poursuivre sa route. Les miliciens tirent sur le bateau de la rive. Le bateau, en tentant de s'enfuir, va aller s'échouer sur Elliott's Point. L'équipage au complet, soit environ 30 hommes, pour la plupart des Américains, sont faits prisonniers. Deux rebelles, David Anderson de Port Stanley et Robert Davis de Nissouri succombent aux blessures qu'ils reçoivent lors de l'affrontement. On dénombre également 8 blessés. Mais la capture la plus importante de ce raid est probablement les trois canons et les 200 à 300 mousquets et baïonnettes saisis. Ces armes auraient sûrement grandement aidé la cause patriote sur les rives de la rivière Niagara. Jean Cerretti
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