• Plan du site
  • Nouveautés
  • Plus populaires
  • FAQ

Rubriques


 

 

Les Patriotes de 1837@1838 - Cardinal, Joseph-Narcisse (1808-1838)
 BIOGRAPHIE 
MOD
Cardinal, Joseph-Narcisse (1808-1838)
Article diffusé depuis le 19-mai-01
 




Né à Saint-Constant le 8 février, Joseph-Narcisse Cardinal est le deuxième des huit enfants de Joseph Cardinal et de Marguerite Cardinal. Appartenant à une honnête famille aisée de Saint-Constant, dans le comté de Laprairie, en 1817, son père fait du commerce à Montréal. La même année, il inscrit son fils Joseph-Narcisse Cardinal au petit séminaire de Montréal. À sa sortie en 1822, Joseph-Narcisse Cardinal retourne chez son père, maintenant établit comme cultivateur à Châteauguay. C'est dans ce village, que Joseph-Narcisse Cardinal entreprend son stage de clerc en 1823, sous la direction du notaire François-George Lepailleur. Âgé alors de 21 ans, il se fixe à Châteauguay où il commence à exercer sa profession. Son talent et son honnêteté lui permettent bientôt de se faire une belle clientèle et de s'occuper des affaires de sa paroisse ( DE LORIMIER, 1988 : 160 ). Entre 1829 et 1832, Cardinal se retrouve syndic de l'école avec le curé Pierre Grenier et Lepailleur. En novembre 1831, il agit à titre de secrétaire lors d'une assemblée de notables, au cours de laquelle on rédige une requête à l'archevêque de Québec Mgr Panet, pour demander l'autorisation de procéder àdes réparations sur l'église. À cette époque, Joseph-Narcisse Cardinal a des démêlés avec le curé Grenier, puis avec son successeur, Jean-Baptiste Labelle.

Prenant une part active à la politique dès sa majorité, il est plausible que Cardinal se soit mêlé de la campagne électorale de Jean-Moïse Raymond en 1830, candidat du parti patriote ( DE LORIMIER, 1988 : 161 ). Le 31 mai de l'année suivante, Joseph-Narcisse Cardinal épouse à Montréal, Eugénie Saint-Germain, fille de Bernard Saint-Germain, interprète au département des Affaires indiennes. Par ce mariage, Cardinal consolide sa position au sein de la petite bourgeoisie canadienne de la région de Laprairie.

En 1833, Cardinal est nommé adjudant-lieutenant, puis capitaine dans le deuxième bataillon de milice du comté de Laprairie. En 1834, lors d'une assemblée du comté de Laprairie à Saint-Constant, Cardinal approuve les Quatre-vingt-douze Résolutions. On pense donc à lui pour se présenter aux élections de l'automne contre Cuvillier, critiqué pour ses positions trop modérées. Au début de novembre 1834, aux côtés de Louis-Joseph Papineau, Denis-Benjamin Viger et Louis-Hippolyte La Fontaine, Cardinal et plusieurs autres patriotes se réunissent à Montréal, à la librairie d'Édouard-Raymond Fabre, où ils appuient la mise sur pied d'un comité constitutionnel ( DE LORIMIER, 1988 : 161 ). Aux élections générales de 1834, Joseph-Narcisse Cardinal est élu sans opposition député de la circonscription de Laprairie. À la chambre d'assemblée, Cardinal ne se fait pas remarquer, mais se range toujours du côté des partisans de Papineau. Très intéressé par les problèmes d'ordre scolaire, il fait partie en 1835 du comité permanent sur l'éducation et les écoles. À l'automne 1836 et à l'été 1837, Cardinal figure parmi les députés qui refusent de voter les subsides que demande alors le gouverneur lord Gosford. Le 6 août 1837, il prononce un discours anticoercitive du comté de Laprairie, à Saint-Constant.

Après la dissolution de la chambre d'assemblée, le 26 août 1837, Joseph-Narcisse Cardinal retourne pratiquer le notariat à Châteauguay. Avant la fin de l'été, il renvoie sa commission de capitaine de milice pour protester contre la destitution de nombreux patriotes de leurs charges de magistrats et d'officiers de milice ( DE LORIMIER, 1988 : 161 ). C'est sa présence à la tête de la délégation de l'assemblée des six comtés, à Saint-Charles-Sur-Richelieu le 23 octobre, qui le consacre comme l'un des chefs patriotes du comté de Laprairie ( DE LORIMIER, 1988 : 162 ). Il s'abstient cependant de participer à l'insurrection de 1837, mais il ne fait pas mystère de ses sympathies. Les bureaucrates menacent même de le dénoncer aux autorités. Devant les instances de sa femme et de ses amis, Cardinal se réfugie aux États-Unis, où il rencontre Robert Nelson. Il s'engage alors dans la préparation d'une nouvelle insurrection. De retour au Bas-Canada en février ou mars 1838 ( DE LORIMIER, 1988 : 162 ), Cardinal se remet clandestinement à pratiquer à Châteauguay. Plus tard au printemps, il adhère à l'Association des Frères chasseurs. Il va alors convertir sa maison en une loge de chasseurs. L'ardeur de Cardinal incite Nelson à en faire l'un de ses principaux adjoints à la mi-juillet. Il est alors chargé d'organiser le soulèvement dans le comté de Laprairie.

Dans la nuit du 3 au 4 1838, alors que le seconde insurrection éclate, Cardinal procède à l'arrestation des principaux bureaucrate de Châteauguay ( DE LORIMIER, 1988 : 162 ). Par la suite, accompagné, entre autres, de Joseph Duquet et de son beau-frère François-Maurice Lepailleur, il se rend à Caughnawaga (Kahnawake) pour y prendre des armes et des munitions aux indiens. Prévenus de la présence des patriotes, ces derniers les invitent à entrer dans la réserve et les encerclent. Cardinal et ses partisans sont conduits à la prison de Montréal par les indiens. La maison de Cardinal est ensuite incendiée par des volontaires.

Le 28 novembre 1838, Cardinal et onze compagnons sont traduits devant le conseil de guerre, dont fait partie sir John Colborne ( DE LORIMIER, 1988 : 162 ). Cardinal dépose par la suite un protêt qui conteste la compétence du tribunal et demande un procès par jury. On rejette cette objection. Le procès débute et Cardinal procède lui-même à des contre-interrogatoires. Il sollicitera également un délaie de trois jours pour permettre aux accusés de préparer leur défense; ce que le tribunal accepte. Le 8 décembre 1838, le conseil de guerre trouve tous les accusés coupables de haute-trahison, à l'exception de deux qui sont acquittés. Quatre des accusés, dont Cardinal, sont condamnés à mort, considérés comme les chefs rebelles de Châteauguay. Cette sentence n'étant pas conforme aux dispositions, Colborne demande au conseil de guerre de réviser son jugement. Le 14 décembre, le tribunal condamne tous les accusés à mort. Dès que la décision est connue, la femme de Cardinal écrit à lady Colborne pour la supplier d'intercéder en faveur de son mari ; Colborne demeure inflexible.

Le matin du 21 décembre 1838, Joseph-Narcisse Cardinal est pendu aux côtés de Joseph Duquet. Pour respecter un de ses vœux exprimé avant son exécution, on aurait placé son corps dans un cercueil couvert du drap funéraire des victimes de l'émeute du 21 mai 1832 ( DE LORIMIER, 1988 : 163 ). Cardinal est ensuite enterré dans une fosse avec Duquet dans l'ancien cimetière catholique de Montréal, site actuel du square Dominion. En 1858, François- Maurice Lepailleur s'occupe de transporter ses restes au cimetière Notre-Dame-des-Neiges, où il repose sous le monument élevé à la mémoire des patriotes. " L'histoire se souvient de Joseph-Narcisse Cardinal comme du premier martyr de la cause de l'indépendance du Bas-Canada " ( DE LORIMIER, 1988 : 163 ).

Isabelle Lecavalier

 


Recherche parmi 16 491 individus impliqués dans les rébellions de 1837-1838.

 



Consulté 9227 fois depuis le 19-mai-01
 Claudette  (31 août 2019)
C'est mon ancêtre... du côté de ma mère Claudia Cardinal... Brave et honorable patriote.
 Carole Ducharme  (28 juin 2019)
Ma grand-mère maternelle s’appelait Carmela Cardinale. Elle est morte très jeune et j’ai peu d’informations à son sujet. Est-elle une descendante de J-N Cardinal?
 Violaine Cardinal  (24 avril 2011)
Je suis une des descendante directe '' Me Joseph-Narcisse Cardinal, petite-fille d'Olivier Cardinal ( 1891-1952 ) et de Cécile Guinard ( décès : sept. 1980 ) = fille unique d'Yvon Cardinal ( 1926-1975 )...je suis née le 4 juillet 1953 à Notre-Dame-de-Gâce, Mtl.-------Je suis si triste de cette injustice :o)...Vive les Patriotes !! et honte sur leurs assasins !!!
 Dominique Dupire  (16 avril 2011)
Bravo pour cette recherche! Je suis moi aussi descendante directe de J.-N. Cardinal car Edouard Barcelo est mon arrière grand-père, étant le père de Jean Barcelo, mon grand-père maternel et père de Nicole Barcelo, ma mère. Merci à tous ceux qui participent à donner des détails sur cette famille!
 Luc Bergeron  (26 août 2010)
De ma part, ma mère est la fille de Jeanne Cardinal, soeur de Achille et Arthur Cardinal.
 Luc Bergeron  (26 août 2010)
De ma part, ma mère est la fille de Jeanne Cardinal, soeur de Achille et Arthur Cardinal.
 Maurice Blais  (16 février 2010)
Bonjour, si vous avez des objets de Cardinal ou d'autres informations sur celui-ci, contactez-moi s.v.p. J'habite toujours sa maison paternelle à Chateauguay. maub450@hotmail.com
 Josée cardinal  (30 novembre 2009)
Bonjour, J'ai fait beaucoup de recherche pour retrouver ma descendance. J'aimerais bien connaître le nom du père de joseph narcisse cardinal ainsi que son grand-père. Je suis de descendance directe de j-n cardinal et j'aimerais bien connaitre l'histoire de cette famille depuis ses débuts! j'ai lu des lettres manuscrites par celui-ci du temps de son séjour dans la prison du pied du courant et trouvé plein d'autres information , mais il me manque encore quelques noms . Merci pour les infos!
 Antoine Poirier  (25 mai 2008)
Ma mere qui s'apelle Anne-Marie Cardinal est descendante directe de Joseph-Narcisse Cardinal, ce qui fait de moi un descendant directe de Joseph-Narcisse Cardinal aussi. Depuis que j'ai su cette nouvelle, je prend à coeur la fête des patriotes!
 Francois bouthillier  (4 avril 2008)
Contrairement à la croyance populaire le combat des patriotes n'en était pas un d'indépendance, mais plutôt un de révolte contre le gouverneur général de l'époque et la façon dont était traitée les canadiens de l'époque tant du bas que du haut Canada, entre autre le montant des taxes que l'Angleterre leur exigeaient. A la différence que seul quelque personne du haut-Canada ont osées défiées l'empire britannique, les canadiens du bas-Canada n'ont pas hésités a faire preuve de courage pour s'élever contre celui-ci. Joseph-Narcisse Cardinal était mon arrière arrière grand-pêre le mariage de sa fille Delphine avec Edouard Barcelo.
 Lucille Patenaude  (11 février 2008)
Ma famille possède depuis très longtemps la table de travail de ce patriote. Elle fut acheté par encan au début du siècle par la famille maternelle de mon père. La famille Lapalme habitait Chateauguay et possedait une maison de chambre et une forge.
 Maurice Blais  (2 juillet 2007)
J`ai fait l`achat de la maison paternelle de Cardinal à Chateauguay il y a de cela 10 ans et je suis très fier d`habiter celle-ci. J`ai aussi rencontré dernièrement un descendant , Cévérin St-Marie, qui a retrouvé le fusil personnel à poudre noire de Cardinal!!! merci pour votre article qui fait en sorte que je regarde par la fenêtre de ma maison d`une façon différente......
 Vicky  (27 mars 2007)
Moi j`avais à faire une recherche sur les patriotes et vous m`avez bien aider! merci!
 louis péloquin fils de raymonde cardinal  (22 mai 2006)
bravo et merci ,voila un résumé bien fait qui m`apporte quelques détails supplémentaires
 Michèle Deschamps  (20 mars 2006)
Bonjour, Mon arrière grand-mère, Eugénie, était la petite fille de JN Cardinal. Elle était l`ainée de son seul fils, Joseph Narcisse Cardinal. Celui-ci a épousé Caroline Godin et a eu au moins 6 enfants, dont 2 garçons, Achille et Arthur.
 Danièle Clément  (23 mai 2005)
Ses parents étaient cousins au premier degré. Il eu un seul fils (posthume). Plus tard, sa veuve épousa, en 1856, son grand ami et beau frère François-Maurice Lepailleur (exilé en australie) devenu veuf de Adélaïde Cardinal, soeur de Joseph Narcisse Cardinal.
 Sylvain Cardinal  (23 février 2005)
Félicitation pour cer article!Je suis profondément touché de savoir qu`il y a un de mes descendant qui s`est battu pour la cause de l`indépendance du Bas-Canada.

"

   Réagir ou compléter l'information

   

Le matériel sur ce site est soit original, soit libre de droit. Vous êtes invités à l'utiliser 
à condition d'en déclarer la provenance. © glaporte@cvm.qc.ca