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Les Patriotes de 1837@1838 - Perrault, Joseph-François (1753-1844)
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Perrault, Joseph-François (1753-1844)
Article diffusé depuis le 19-mai-01
 




Né le 7 janvier 1753 à Québec, Joseph-François Perrault œuvre dans plusieurs domaines. Il a une carrière d'abord en tant qu'homme d'affaires et, à la fin du siècle, il poursuit en tant que fonctionnaire, homme politique, éducateur et journaliste. Philanthropique, on le surnomme le père de l'éducation du peuple canadien parce qu'il consacre une grande partie de sa vie au domaine de l'éducation : " L'histoire de l'instruction publique dans le Bas-Canada commence, pour ainsi dire, avec lui, quant à celle du peuple, et fit voir combien il avait devancé son siècle dans ses idées de progrès, entre autres sur l'éducation pratique " (Casgrin, 1898 : 128). Avant même de terminer sa dernière année d'études au petit séminaire de Québec, il suit son père à la Nouvelle-Orléans et à Saint-Louis (Missouri) où il dirige ses affaires (Galarneau, 1988 : 744). Ce n'est qu'en 1780 qu'il regagne le Bas-Canada après une série de mésaventures vécues lors de la révolution américaine. Il reprend ses affaires à Montréal et, en 1787, doit abandonner son commerce. Ses efforts dans le domaine de l'éducation commencent à porter fruit en 1821 lorsqu'il met sur pied la Société d'éducation du district de Québec dont l'objectif est d'assurer l'instruction gratuite aux enfants pauvres de la ville (Galarneau, 1988 : 746). En 1823, il crée la Société de l'école britannique et canadienne du district de Québec destinée aussi à l'instruction des enfants pauvres et qui ne prévoit aucun enseignant religieux sauf la lecture de la Bible le samedi (Galarneau, 1988 : 746). Par la suite, il fonde quelques écoles où l'enseignement religieux n'est offert qu'à ceux qui le désirent. L'ensemble de ces écoles pratiquent une pédagogie selon la doctrine de Joseph Lancaster, dont J.-F. Perrault se fait le grand propagandiste. Cette doctrine consiste en une méthode où les élèves les plus instruits, les " moniteurs ", aident le maître dans son enseignement (Lamonde, 2000 : 151). Il publie dans la Gazette de Québec du 4 octobre 1833 un véritable projet d'organisation scolaire pour le Bas-Canada dans lequel il propose l'école gratuite et obligatoire pour tous. Pour J.-J. Jolois, " Perrault offre le seul système scolaire covenant aux vues laïques du XIXesiècle " (Jolois, 1969 : 247). Cependant, sa personnalité marginale et sa position politique divisent l'élite laïque. Il n'a pu matérialiser sa conception de la pédagogie (Jolois, 1969 : 248). Il meurt dans son sommeil le 5 avril 1844 dans sa ville natale. Avec son épouse Ursule Macarty, ils ont 12 enfants.

" En politique, il avait pris pour base inébranlable son serment d'allégeance à la couronne d'Angleterre " (Casgrin, 1898 : 154). Après des études sommaires au bureau de l'avocat Pierre Mézières, J.-F. Perrault obtient le poste de greffier de la paix et protonotaire à la Cour du banc du roi à Québec et, par après, le poste de gardien des archives d'état civil du district de Québec (Galarneau, 1988 : 745). Devenu fonctionnaire en 1795 grâce aux bons offices du juge De Bonne, il est contraint à considérer le parti des bureaucrates même s'il s'identifie profondément à la société canadienne et pratique le catholicisme (Jolois, 1969 : 247). Il est élu député de Huntingdon en juillet 1796, mais ce n'est que lors de son deuxième mandat, en 1800, que J.-F. Perrault participe activement à la vie parlementaire. En 1801, il dépose un projet de loi sur l'éducation afin de faire obstacle a celui de l'Institution royale. Audacieux, il est le seul à s'opposer à cette loi qu'il interprète comme une menace à l'intégrité de la société canadienne. La Chambre d'assemblée rejette son projet de loi et adopte la loi sur l'Institution royale (Galarneau, 1988 : 745). Il est défait à maintes reprises aux élections suivantes et, dans son dernier discours de remerciements, il accuse l'Église catholique romaine d'avoir voté contre lui (Galarneau, 1988 : 746). Il contribue avec De Bonne et Jacques Labrie à la création du Courrier de Québec (1806-1808), farouchement opposé au Parti canadien et au Canadien (Galarneau, 1988 : 747). Il collabore ensuite en 1810 au journal pro-gouvernemental Le Vrai Canadien. Pendant les années 1830, J.-F. Perrault semble devenir plus modéré et ne se mêle plus guère de politique.

David Montpetit

 




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