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James Philips est né vers 1800 dans le canton de Younge au Haut-Canada, il épouse Salome Brown en 1823 avec qui il a deux filles. Ses origines sont difficiles à déterminer, mais il semble être le fils du loyaliste baptiste Philip Philips (Pietersma, 1988, p.752). C'est en 1825 que James Philips s'installe dans le comté de Leeds, près de Kitchener, où il exploite une ferme. En homme d'affaire, il commence par ouvrir un magasin et une taverne pour ensuite se négocier le droit de construire une scierie et un moulin à farine sur sa propriété (Pietersma, 1988, p.752). Sa ferme prend une expansion considérable qui lui permet d'ouvrir une tannerie et une fabrique de Potasse. C'est ainsi que sa propriété devient le centre du village qui sera, par la suite, appelé Philipsburg en son honneur (Pietersma, 1988, p.752).À partir de 1831, il s'intéresse à la politique et se lie au parti réformiste en faisant circuler des pétitions et en tant que membre de plusieurs comités. Cette implication lui amène des problèmes car le comté est très partagé au niveau politique entre les tories et les réformistes (Pietersma,, 1988, p.752). Les tories orangistes, mené par Ogle Robert Gowan, utilisent des procédés douteux envers les arrivants irlandais du comté pour obtenir leur vote. Lors des élections de 1834, la Chambre d'assemblée annule la première élection étant donné que les tories ont usé de violence et d'intimidation envers l'électorat (Pietersma, 1988, p.753). Cette même chambre relance donc les élections et la propriété de Philips, situé près du bureau de vote, est endommagé par des tories. Une bataille éclate et un tory meurt. On accuse Philips d'en être le responsable. Suite au procès où il est acquitté, Philips atteint une certaine notoriété au sein du mouvement réformiste (Pietrsma, 1988, p.753). C'est ainsi qu'il devient, en 1836, le vice-président de la Johnstown Disctrict Reformer's Society. Au sein de cette société, lui et des pairs rédigent un projet de constitution reposant sur la responsabilité ministérielle, le vote secret et la réforme du conseil législatif. Malgré tout, les tories gagnent les élections de 1836, ce qui amène Philips à délaisser la politique afin de se consacrer sur ses projets personnels (Pietersma, 1988, p.753). Suite aux insuccès du soulèvement de William Lyon Mackenzie en 1837, Philips quitte avec plusieurs réformistes pour les États-Unis. Il se joint aux Frères Chasseurs et prend part à plusieurs incursions dont celle de l'île Hickory dans le Saint-Laurent (Pietersma, 1988, p.753). Le 11 décembre, il est de l'expédition contre la ville de Prescott organisée par John Birge de Cazenovia (Stagg, 1987, p.871). Sous le commandement du soldat polonais Von Schoultz, il débarque à Prescott pour attaquer le Fort Wellington défendu par des miliciens. La bataille ne tournant pas à l'avantage des chasseurs, ces derniers se réfugient au moulin à vent et c'est en tentant de repousser une attaque qu'il meurt le 13 novembre 1838 (Pietersma, 1988, p.753). Jean-François Lefebvre
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