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Les Patriotes de 1837@1838 - Dalhousie, George Ramsay, 9e comte de (1770-1838)
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Dalhousie, George Ramsay, 9e comte de (1770-1838)
Article diffusé depuis le 19-mai-01
 




George Ramsay, 9ecomte de Dalhousie, officier et gouverneur en chef de l'Amérique du Nord Britannique de 1820 à 1828. Né le 22 octobre 1770 à Dalhousie Castle, Écosse, il est marié et père de trois enfants. À l'âge de 17 ans, il s'engage dans la carrière des armes et est affecté en Irlande pendant la rébellion, en 1798 [DBC, 1991]. Après plusieurs séjours dans divers bataillons et quelques faits d'armes, il reçoit plusieurs honneurs dont le titre de baron et celui de général en 1830. Il siége à la chambre des Lords depuis 1796 en tant que représentant des pairs d'Écosse. Il est nommé lieutenant-gouverneur de la Nouvelle-Écosse en 1816 à l'âge de 46 ans. Il meurt dans son château d'Écosse en mars 1838 [DBC, 1991]. Dalhousie est reconnu pour être intelligent et animé d'un sens extrême du devoir. Il aime commander et veut qu'on lui obéisse. C'est un homme qu'on dit froid, distant, hautain, ayant une personnalité irritable et une foi austère de presbytérien écossais. Avec son épouse, il parraine et fonde divers organismes sociaux au Canada dont, en 1824, la Société littéraire et historique de Québec [DBC, 1991].

Dalhousie débarque à Québec pour prendre son poste de gouverneur le 19 juin 1820 et comme il n'avait pas à convoquer le Parlement avant plusieurs mois, des élections générales étant en cours, il en profite pour se familiariser avec la colonie [DBC, 1991]. Soucieux de faire régner le calme en politique, Dalhousie compte d'abord se tenir loin des querelles qui ont agité le Bas-Canada jusque-là, mais les députés Bas-Canadiens menés par Louis-Joseph Papineau mettent bientôt à rude épreuve ces réserves. Le 14 décembre 1820, Dalhousie ouvre la première session de la législature nouvellement élue en nommant l'orateur de l'Assemblée, Papineau, au Conseil exécutif, non parce qu'il l'apprécie, mais par équité [DBC, 1991]. La question des subsides, sujet de bien des querelles entre l'Assemblée législative et le gouverneur, prend bientôt des allures de lutte personnelle entre lui et L.-J. Papineau. Pour mettre fin au problème bas-canadien, Dalhousie met tous ses espoirs dans le projet d'union du Haut et du Bas-Canada, présenté à Londres en 1822, mais bientôt abandonné devant le tollé [Creighton, 1956 :223].

Dalhousie provoque quelques crises à cause de son obstination à faire voter les subsides pour la durée de vie du roi et de sa volonté de défendre l'autorité de la Couronne contre les visées de l'Assemblée. Une des crises les plus marquantes a lieu en mars 1827. Face au refus de l'Assemblée de voter les subsides, Dalhousie proroge la législature et ordonne de nouvelles élections. Il est bien résolu à tout faire pour empêcher la réélection de Papineau et de son parti, quitte à faire abstraction au devoir de réserve du gouverneur [Chapais, 1972 ; 180]. Il écrit qu'" ils sont (...) indignes des hautes responsabilités qui leur ont été dévolues (...) Le pays n'est pas assez évolué pour une institution comme le Parlement, la lui avoir accordée était aussi insensé que de faire jouer un singe ou un ours avec un voile de dentelle " [DBC, 1991]. Une atmosphère de vive tension règne au Bas-Canada suite à cette prorogation. Les élections générales de 1827 reportent le Parti canadien au pouvoir avec une majorité accrue. Les députés réformistes (Papineau, Neilson, Heney, Quesnel, Leslie et Viger) sont portés en triomphe dans les rues de Montréal [Creighton, 1956 :229] alors que Papineau triomphe. Dalhousie, furieux, rejette la nomination de Papineau comme Orateur et invite l'Assemblée à faire un autre choix, ce qu'elle refuse. Dalhousie proroge la législature et écrit : " Here I sincerely hope will be the end of Parliament in this Province. " [Creighton, 1956 : 230]. Londres est consternée par son attitude et le secrétaire d'État aux Colonies, W. Huskisson, conclut que tant que Dalhousie sera en poste, la situation ne se règlera probablement pas [DBC, 1991]. Londres le nomme donc commandant des forces anglaises en Inde et l'envoie directement là-bas en juillet 1829 [Chapais, 1972 :218].

Dalhousie est classé par le Parti canadien comme un des gouverneurs les plus impopulaires [Chapais, 1972 :180] et comme celui qui, à cause de son inflexibilité et de son inaptitude à gouverner, a causé la crise constitutionnelle qui aboutira aux Rébellions du Bas-Canada [Creighton, 1956 :255].

Lorraine Benoit
 




Recherche parmi 16 491 individus impliqués dans les rébellions de 1837-1838.

 



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