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Les Patriotes de 1837@1838 - George Moffat (1787-1865)
 BIOGRAPHIE 
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George Moffat (1787-1865)
Article diffusé depuis le 19-mai-01
 




George Moffat est né le 13 août 1787 à Sidehead en Angleterre dans le comté de Durham (DBC : vol. IX, p.610). Il se marie deux fois : une première fois à une Indienne avec qui il a un fils et une seconde fois avec Sophia MacRae de qui il aura trois fils (DBC : vol IX, p. 610). Il arrive à Montréal en 1801 où il participe à la traite des fourrures avec la Compagnie XY, ce qui lui permettre d'ailleurs de faire partie du Beaver Club et d'en être le secrétaire un certain temps (DENISON, 1966 : vol. I, p.55). Il fonde ensuite sa propre compagnie d'import-export en 1811 qui sera l'une des plus grande de la ville dans les années 1840 (DBC : vol. IX, p. 610). En 1812, il participe brièvement à la guerre contre les États-Unis au sein des Montreal Volunteers. De 1822 à 1835 il est membre du Conseil d'administration de la Banque de Montréal dont il sera une " éminence grise " (DENISON, 1966 : vol. I, p. 203).

Sa participation au mouvement loyale est considérable. En 1832, en tant que membre de la magistrature de la ville de Montréal il est en partie responsable des trois morts du 21 mai 1832 dans le cadre de l'élection partielle dans le quartier Ouest de Montréal, alors qu'il demande à l'armée de ramener l'ordre (DBC : vol. IX, p. 612). Membre du Conseil exécutif depuis 1831, il crée des remous dans l'administration en poursuivant deux directeurs de journaux qui ont calomnié le Conseil : Ludger Duvernay, de La Minerve et Daniel Tracey, du Canada Advertiser et de l'Irish Vindicator (DBC : vol. IX, p. 611). En 1834, George Moffat est nommé avec Peter McGill, commissaire canadien de la British American Land Company (DENISON, 1966 : vol. I, p. 327). De plus, il est un proche d'Adam Thom, rédacteur du Montreal Herald, un violent détracteur du parti réformiste (DBC : vol. IX, p. 612). Moffat fait aussi partie de deux importantes organisations loyales : la Saint George Society et la Montreal Constitutional Association (MCA) (MUZZO, 1990, p. 82). La Saint George Society est une association loyale regroupant les habitants originaires des trois royaumes de Grande Bretagne et affiliée à la MCA, qui regroupe, elle, toutes les associations loyales de la ville de Montréal et dont Moffat en sera le président des débuts, en 1835, jusqu'à la fin de 1836, lorsqu'il s'est remplacé par Peter McGill (MUZZO, 1990, p. 82 et 114). À l'automne 1837, il se rend à Londres pour y faire valoir les positions du parti britannique. Il y rencontre Lord Durham auquel il vente les vertus de l'union du Haut et du Bas-Canada. En novembre 1838, il est nommé au Conseil spécial par Sir John Colborne. Il perd son poste au conseil en octobre 1839 à cause d'un conflit de personnalité avec Lord Sydenham, le successeur de Colborne (DBC : vol. IX., p.612). Il se présente alors comme député de la circonscription de Montréal lors de la première élection du Canada-uni en 1841 et la première depuis le redécoupage de la circonscription de Montréal qui assure la domination des anglophones (DENISON, 1966, : vol. I, p.382).

À la fin de 1849, Moffat devient président de la British American League fondée pour proposer une alternative au Manifeste annexionniste (DBC : vol. IX, p. 613). Il s'agit de sa dernière participation à la politique active du Canada. Dans les années 1840 et 1850, il sera promoteur de différents projets tels que la Banque Molson et le Chemin à lisse du Saint-Laurent et de l'Atlantique reliant Saint-Lambert à Portland.

Bien que plus conciliant à la fin de sa carrière, Moffat sera toujours un homme foncièrement attaché à protéger les intérêts de la classe des marchands de Montréal en mettant de l'avant des idées telles que l'union des provinces de l'Amérique du Nord britannique, l'extension du commerce canadien par l'amélioration des infrastructures de transport et la réforme bancaire. Lui et ses pairs auront une influence considérable sur l'idée que Durham se fera du conflit bas-canadien et sur sa recommandation d'unir les deux Canadas (DENISON, 1966 : vol.1, p. 373).
 




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