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François Blanchet naît le 3 avril à 1776 dans la localité de Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud. Il est le fils de Jean-Baptiste Blanchet, fermier, et de Marie-Geneviève Destroismaisons.Après un passage au séminaire de Québec, Blanchet entreprend un stage en médecine auprès de James Fisher, qui lui apprend l'anglais et le met en contact avec les personnalités les plus affluentes du monde médical et politique de l'époque. En 1799, sur les conseils de Fisher, de Nooth et avec l'argent hérité de son père, il va poursuivre ses études à New-York. Blanchet est décrit comme un élève "sérieux, studieux et ambitieux ". (DBC Tome VI. 1987 : 74) En 1800, Il reçoit son titre de bachelier en médecine. Sa thèse porte le titre "recherches sur la médecine ou l'application de la chimie à la médecine ". Ce texte est publié à New-York en français en 1800. Il publie des articles dans le New-York Medical Repository. En 1801, il réussit son examen lui permettant de pratiquer la médecine dans le District de Québec. En 1802, il épouse Catherine-Henriette Duchesnay. De cette union naîtront un garçon et trois filles. François Blanchet deviendra un précurseur dans plusieurs domaines. Il organise la profession médicale dans le Bas-Canada. Il contribue au premier journal de médecine, le journal de Médecine de Québec, en y écrivant des articles. Il ouvre son propre cabinet dans une belle maison de la rue Rempart. En 1804, il donne, à son propre domicile, des cours de chimie appliqués à la médecine. En 1805, Blanchet est nommé chirurgien du premier bataillon de milice de la ville de Québec. En 1806, il fonde Le Canadien avec Pierre Bédard et Jean-Thomas Taschereau. La première parution est imprimée le 22 novembre. (DBC Tome VI. 1987 : 74 ) C'est une date marquée dans l'histoire politique des Canadiens, qui descendaient la première fois dans l'arène. C'est-à-dire prendre position en faveur du Parti canadien. ( DGC Tome premier. 1931 : 189) Le gouverneur Sir James Henry Craig voit le journal d'un très mauvais œil, lui qui est déjà en crise avec l'assemblée. C'est déjà alors les troisièmes élections en 18 mois et le débat porte principalement sur l'exclusion des juges comme députés. (http://www.nlc-bnc.ca/confed/lowercan/f_jcraig.htm) Un premier coup de théâtre se produit le 14 juin 1809. Ryland écrit à Joseph Planté pour l'avertir qu'il cesse d'être inspecteur du Domaine du Roi et greffier au papier terrier. François Blanchet ainsi que Pierre Bédard et Jean-thomas Taschereau sont, le même jour, rayés des cadres des officiers de milice. Pour tous, la raison est la même : " Son Excellence Craig me charge de vous informer qu'elle a du prendre cette mesure, parce qu'elle ne peut avoir aucune assurance dans les services d'un homme qu'elle a bonne raison de croire l'un des propriétaires d'une famille séditieuse et diffamatoire, qui se répand de tout côté pour déprimer le gouvernement, exciter au mécontentent la population, et créer un esprit de discorde et d'animosité entre les deux éléments qui la composent. "( Lacoursière, 1997 : 102) La même journée, Blanchet est destitué de son grade de chirurgien. (DBC Tome VI. 1987 : 74 ) Le 15 mars 1809, une escouade de soldats envahissent les bureaux du journal, s'emparent de la presse et saisissent les papiers accessibles aux perquisitions. ( DGC Tome I. 1931 :189) Le 18 mars 1810, Le gouverneur Sir James Henry Craig fait emprisonner Blanchet, Bédard et Taschereau sans que ceux-ci n'aient droit à aucun procès. ( DGC Tome I. 1931 :189) Tout ceci dans le but d'effrayer la population, les défenseurs ainsi que le Parti canadien. (http://www.nlc-bnc.ca/confed/lowercan/f_jcraig.htm)La même année Blanchet est élu député de Herford. Il exercera cette fonction jusqu'au 29 février 1816. Il est élu de nouveau le 6 avril 1818 et y siège jusqu'à sa mort en 1830. Sa vision s'inscrit dans les idées proches du le Parti canadien Il en fut un important leader. (Bernier, Jacques DBC Tome VI. 1987 : 75 ) Il redonne d'ailleurs vie au journal Le Canadien en 1820. Comme homme politique, Blanchet participe de près à divers débats relatifs à la démocratisation des structures administratives de la colonie, à l'éducation, à la gestion des fonds publics et au problème des subsides. (Bernier, Jacques DBC Tome VI. 1987 : 75 ). Afin d'établir de meilleurs contacts entre la Métropole et la colonie, Blanchet fit aussi plusieurs tentatives pour obtenir la nomination d'un agent canadien en Grande-Bretagne. (DBC Tome VI. 1987 :75 ) Blanchet participe aussi à l'essor de l'éducation au Bas-Canada. (DBC Tome VI. 1987 :75) Au début du siècle, divers groupes se plaignent de l'état de l'éducation dans la province, et en particulier dans les campagnes. Blanchet présente en 1814, un projet de loi sur l'enseignement élémentaire au Bas-Canada. Dès l'année suivante, il est appelé à faire partie du comité parlementaire chargé de s'enquérir de l'état et des progrès de l'éducation depuis la promulgation de la loi scolaire de 1801. (DBC Tome VI. 1987 : 76) Il agit aussi à plusieurs reprises comme porte-parole à la chambre de plusieurs organismes, telle la Société d'éducation de Québec, la Société de l'école britannique et canadienne du district de Québec et l'École nationale et gratuite de Québec, lorsqu'elles demandent des fonds afin d'acheter des écoles ou pouvoir continuer à financer leurs établissements. François-Xavier Blanchet décéda le 24 juin 1830 avec une feuille de route très bien garnie. Il apparaît comme un réformateur de premier plan du monde médical bas-canadien et un critique averti de la réalité politique et sociale de la colonie au début du 19esiècle. (Bernier, Jacques DBC Tome VI. 1987 : 76 ) Marc Jean
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