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FONTE DU PLOMB POUR LA FABRICATION DE
BALLES
Dans les jours qui précèdent la
bataille de Saint-Denis, les Patriotes du village fabriquent
fiévreusement armes et munitions. Georges Saint-Germain et Lévi Larue,
par exemple, amassent tous les moules à plomb des chasseurs pour fondre
des balles. Pour aller plus vite, Larue coule les siennes dans un moule
fait d'une patate.
Henri Julien, The Montreal Star,
vol 20, no 227, 28 septembre 1887, p3. |
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TRAVERSÉE DU RICHELIEU DURANT LA NUIT DU
22NOVEMBRE 1837
Le samedi 18 novembre, le colonel
George Augustus Wetherall et sa brigade quittent Montréal pour atteindre
Sorel, le lendemain. Comme le colonel Gore part en compagne le mardi 21
suivant, Colborne dépêche le major Gugy au fort de Chambly pour qu'il
enjoigne à Wetherall de marcher le soir même sur Saint-Charles où Gore
doit le rejoindre. Wetherall rassemble aussitôt ses effectifs dans
l'enceinte de la forteresse. La colonne de route se compose de quatre
compagnies des Royaux, d'une compagnie du 66ème régiment, d'un
détachement d'artillerie avec deux canons et douze cavaliers. L'épédition
punitive anglaise s'ébranle de nuit par une giboulée terrible. Elle
contourne le côté ouest du bassin de Chambly et traverse le Richelieu,
en bac, à Saint-Mathias.
Lord Charles Beauclerck,
Lithographic views of Military operations in Canada under his Excellency
Sir John Colborne During the Late Insurrection, Londres, A. Flint,
1840. |
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L'ATTAQUE D'UNE PATROUILLE
Henri Julien, The Montreal Star,
vol 20, no 269, 16 novembre 1887, p3. |
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CAPTURE D'UNE ESTAFETTE,
Un courrier militaire est arrêté par
une patrouille patriote.
Henri Julien, The Montreal Star,
vol 20, no 271, 19 novembre 1887, p3. |
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AIGUISAGE DES BAIONNETTES
Une fois à Sorel, l'expédition du
colonel Gore ne perd pas son temps. Armes et bagages sont vitement
chargés dans les fourgons. Compton fait aiguiser les baïonnettes de ses
soldats. Selon un narrateur, ceux-ci se taquinent en disant: "aiguisons
bien nos baïonnettes; elles pèseront moins quand nous prendrons la
fuite". Ils ne croyaient pas si bien dire.
Citation de J.-B. Richard, Les
événements de 1837 à Saint-Denis, Saint-Hyacinthe, 1838: 35.
Henri Julien, The Montreal Star, vol 20, no 223, 5 octobre 1887,
p3. |
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LA SAISIE DES VOITURES À SOREL
L'expédition anglaise se transporte de
Montréal à Sorel à bord du vapeur Saint-Georges, commadé par le
capitaine Walter Douglas. À destination, le colonel Gore fait débarquer
ses troupes au plus fort d'une tempête de grêle et voudrait remonter le
Richelieu en bateau, jusqu'à Saint-Denis. Une fois à terre, les
officiers ne perdent pas leur temps. Les voitures des habitants sont
saisies. Armes et bagages y sont vitement chargés. La conversation est
animée entre le propriétaire d'un véhicule réquisitionné et un officier.
Henri Julien, The Montreal Star,
vol 20, no 233, 5 octobre 1887, p3. |
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LE RÉVEIL
Scène humoristique. À la barre du
jour, un patriote est tiré du lit par sa femme qui tient enmain
munitions et fusil.
Henri Julien, The Montreal Star,
vol 20, no 256, 1er novembre 1887, p3. |
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LE DÉPART DU PATRIOTE
Les événements de Saint-Denis ont
servi de canevas à maints travaux littéraires et artistiques. Ils ont,
par exemple, inspiré l'auteur d'Amiel, un radio-roman fort à la mode en
1937. Imprimée, l'oeuvre est par la suite vendue en librairie. Les
illustrations sont de J.-Maurice Lemelin. La présente composition nous
fait assister au départ d'un combattant patriote qui laisse épouse,
enfant et foyer pour se rendre aucombat. "Pourquoi pleurer femme,
dit-il, il faut défendre nos droits pour l'avenir des enfants; plus tard
ils le comprendront".
J.-Maurice Lemelin in AMIEL, Un
Patriote ignoré de '37, Montréal, 1938, p1 |
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LA PRIÈRE DU PATRIOTE
Un septuagénaire de Saint-Denis,
Augustin Laflèche, est parmi ceux qui se distinguent le plus lors de
l'historique journée du 23 novembre. Son tir est particulièrement
précis. Blotti contre une embrasure de la maison Saint-Germain, il
descend d'abord l'un des éclaireurs du colonel Gore, puis, quelques
instants plus tard, les canonniers qui tentent d'allumer la mèche de la
pièce pointée contre la forteresse patriote. D'une simplicité toute
naïve, la présente illustration montre un "père Laflèche", chapelet à la
main, récitant une prière avant de quitter sa maison pour répondre à
l'appel du tocsin que sonne sans arrêt le sacristin Edouard Lussier.
Bientôt, les troupes anglaises seront en vue du village.
J.-Maurice Lemelin in AMIEL, Un
Patriote ignoré de '37, Montréal, 1938, p50 |
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VIGER COMMANDE L'AVANT-POSTE PATRIOTE
À Saint-Charles, Bonaventure Viger
commande l'avant-poste patriote. Avec Louis Blanchard, de
Saint-Hyacinthe, il soutint le premier le feu des soldats. Les deux
hommes tiennent tête à l'ennemi durant de bons moments avant de
retraiter vers le retranchement insurgé.
Henri Julien, The Montreal Star,
vol 20, no 239, 12 octobre 1887, p3. |
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UN PREMIER AFFRONTEMENT
Dans cette froide matinée du 23
novembre, une patrouille patriote ouvre le feu sur l'avant-garde des
troupes. Blottis au creux d'un fossé, ces tirailleurs vident leurs
fusils sur les soldats qui grouillent dans les champs d'en face.
Quelques instants plus tard, ces insurgés vont se replier vers le
village dont on aperçoit les premières maisons sur la gauche.
J.-B. Lagacé in C'S' Viator,
Histoire du Canada, Cours élémentaire. Les Clercs de Saint-Viateur,
Montréal, 1917, p138. |
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LA MAISON SAINT-GERMAIN
Henri Julien, The Montreal Star,
vol 20, no 254, 29 octobre 1887, p3. |
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LE CANON TONNE À SAINT-DENIS
Sitôt arrivés à Saint-Denis, les
Anglais mettent leurs canons en batterie. Deuxpièces sont poussées entre
le chemin de la reine et la rivière Richelieu. Les pie'ces sont cachées
par les maisons Lamotte, Bélanger, Chalifoux, Guerpignon de la maison
Saint-Germain. Malré un tir précis, les boulets ricochèrent sans grand
dommage sur le mur épais de la forteresse patriote. Réalisant qu'on ne
pourra jamais percer cette muraille, du moins de l'angle d'où on tire,
lGore fait avancer un autre canon à l'arrière de la grange
Saint-Germain, de l'autre côté du chemin, à environ un demi-arpent du
côté gauche de la position insurgée. De l'endroit, un tir oblique
atteindrit la facade. |
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DÉFENSE DE LA MAISON SAINT-GERMAIN
Toutes les fenêtres de la maison
Saint-Germain ont été transformées en meurtrières. Des paillasses et
des meubles sont entassés pour protéger les habitants, qui, armés de
fusils de chasse, descendent impitoyablement les soldats qui grouillent
devant eux. Le geste est dramatique. Ces hommes viennent de repousser
les assauts successifs des compagnies britanniques.
Henri Julien,
L'Almanach du peuple, 1904, p166. |
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À L'ASSAUT DES POSITIONS PATRIOTES
Henri Julien, The Montreal Star,
vol 20, no 269,16 novembre 1887, p3. |
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La mort du Lieutenant George Weir
Démasqué et arrêté comme espion, le
lieutenant Weir est transporté poings liés en direction de
Saint-Charles. Il est abattu alors qu'il tentait de fuir. Cette mort
donnera lieu en 1839 à un long et acrimonieux procès pour meurtre
Henri Julien in The Montreal Star,
vol. 19, no 250 (25 oct 1887): 3 |
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Après six heures de combat, Gore sonne la
retraite vers Sorel. Un canon reste cependant embourbé dans la boue. Les
soldats britanniques seront forcé de l'abandonner aux mains des
Patriotes.
Henri Julien in The Montreal Star,
vol. 19, no 233 (5 oct 1887): 3 |
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À compter du 24 novembre, alors qu'ils
marchent vers Saint-Charles, les troupes de Wetherall sont constamment
ralenties par le tir de Patriotes embusqué et par des ponts écroulés.
Lord Charles Beauclerck,
Lithographic views of Military operations in Canada under his Excellency
Sir John Colborne During the Late Insurrection, Londres, A. Flint,
1840. |
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Le 24 novembre, à la veille du combat de
Saint-Charles, les femmes et les enfants quittent le village pour les
concessions en amenant tout le bétail et les biens possibles.
Henri Julien in The Montreal Star,
vol. 19, no 248 (22 oct 1887): 3 |
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Les retranchements de Saint-Charles
Dès le 18 novembre, Henri-Alphonse
Gauvin et 17 compagnons occupent le manoir du seigneur Debartzch. Ils
entreprennent alors de fortifier en vue du combat à venir.
Henri Julien in The Montreal Star,
vol. 19, no 239 (12 oct 1887): 3 |
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Des soldats anglais attaquent les
retranchements patriotes à Saint-Charles
Henri Julien in The Montreal Star,
vol. 19, no 254 (29 oct 1887): 3 |
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Les retranchements qui entourent la
maison Debartzch sont crevés à coups de boulets
Henri Julien in The Montreal Star,
vol. 19, no 230 (1er oct 1887): 3 |
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L'artillerie anglaise à Saint-Charles
Henri Julien in The Montreal Star,
vol. 19, no 239 (12 oct 1887): 3 |
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Un vieux canon explose au nez des
artilleurs patriotes
Henri Julien in The Montreal Star,
vol. 19, no 277 (26 nov 1887): 3 |
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Dans les tranchés à Saint-Charles
McIsaac, J. in Almanach du peuple,
1918: 353. |
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Combats au corps à corps à Saint-Charles
McIsaac, J. in Salvail, Élie, 366
Anniversaires canadiens, Montréal, Frères des Écoles chrétiennes,
1930: 562. |
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Combats au corps à corps à Saint-Charles
Henri Julien in The Montreal Star,
vol. 19, no 242 (15 oct 1887): 3 |
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Les survivants battent en retraite
Henri Julien in The Montreal Star,
vol. 19, no 266 (12 nov 1887): 3 |
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Les Britanniques mettent leurs canons en
batterie
Henri Julien in The Montreal Star,
vol. 19, no 233 (5 oct 1887): 3 |
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Le coup de grâce
Au soir du 25 novembre, les troupes
britanniques sont maîtresse du village de Saint-Charles
Henri Julien in The Montreal Star,
vol. 19, no 246 (20 oct 1887): 3 |
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Fuite après la défaite de Saint-Charles
Henri Julien in The Montreal Star,
vol. 19, no 271 (19 nov 1887): 3 |
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Siméon Marchessault fuit le champs de
bataille de Saint-Charles alors qu'un soldat essaie de l'atteindre
Henri Julien in The Montreal Star,
vol. 19, no 230 (1er oct 1887): 3 |
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Thomas Storrow Brown est désarçonné
durant sa fuite vers les États-Unis. Malgré cet incident, le général
déchu atteint Berkshire, Vermont, le 10 décembre.
Henri Julien in The Montreal Star,
vol. 19, no 239 (12 oct 1887): 3 |
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Au lendemain de la bataille, le dimanche
26 novembre, le colonel Wetherall fait enterrer la dépouille des
quelques 26 Patriotes retrouvés morts sur le champ de bataille.
Henri Julien in The Montreal Star,
vol. 19, no 254 (29 oct 1887): 3 |
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Bivouac des troupes de Wetherall a
l'arrière du Manoir du seigneur de Rouville, à Saint-Hilaire.
Lord Charles Beauclerck,
Lithographic views of Military operations in Canada under his Excellency
Sir John Colborne During the Late Insurrection, Londres, A. Flint,
1840. |
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Arrestation d'un fuyard suite à la
défaite de Saint-Charles.
Henri Julien in The Montreal Star,
vol. 19, no 275 (26 nov 1887): 3 |
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Scène humoristique. Un Patriote blessé se
remet de ses blessures caché sous un lit en compagnie d'une cruche de
rhum.
Henri Julien in The Montreal Star,
vol. 19, no 266 (12 nov 1887): 3 |
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1837 aservi de thème à plusieurs
nouvelles et romans, telle la nouvelle de Rodolphe Girard, Un héros de
'37 (Almanach du peuple, 1930: 382-386) qui a inspiré ce dessin où on
voit le héros Pierre transporter le corps d'un soldat anglais.
Anonyme, Almanach du peuple, 1930:
384. |
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Tiret Bognet représente ici un célèbre
trio. Outre un soldat à gauche, il présente le général John Colborne,
le colonel Gore et le gouverneur Lord Gosford.
Tiret Bognet, G. in Le monde illustré,
6e année, no 300 (1er février 1890): 2 |
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Sous la commande de Lucien Gagnon, une
centaine de Patriotes tentent d'handicaper la marche des troupes
britanniques à leur retour de Saint-Charles. Le principal affrontement
aura lieu à l'orée de la route à Pointe-Olivier.
Henri Julien in The Montreal Star,
vol. 19, no 275 (26 nov 1887): 3 |
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Le combat de Moore's Corner
Cette illustration est l'une des rares
représentant l'affrontement entre des Patriotes dirigés par Gagnon et
Bouchette contre un régiment de volontaires, commandés par le capitaine
Kempt à Moore's Corner (Saint-Armand), le 6 décembre 1837.
Henri Julien in The Montreal Star,
vol. 19, no 262 (8 nov 1887): 3 |
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Blessé, Lucien Gagnon se retire vers
l'arrière supporté par deux compagnons d'armes à l'issu du combat de
Moore's Corner.
Henri Julien in The Montreal Star,
vol. 19, no 277 (26 nov 1887): 3 |
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Retour triomphale des troupes
britanniques à Montréal à l'issue de la campagne du Richelieu. Le
théâtre des opérations va désormais se tourner vers le comté de
Deux-Montagnes.
Henri Julien in The Montreal Star,
vol. 20, no 5 (7 jan 1887): 3 |
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