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Les Patriotes de 1837@1838 - Le bataillon McKenzie-Papineau (1936)
 ANALYSE 
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Le bataillon McKenzie-Papineau (1936)
Article diffusé depuis le 01 août 2000
 




Le bataillon McKenzie-Papineau est formé de volontaires canadiens qui, en 1936, évoque la mémoires des chefs rebelles afin de porter secours aux républicains espagnols en lutte contre les monarchistes du général Franco. Tiré des débats de la 36e législature fédérale, 1re session

Ce bataillon de MacKenzie-Papineau, nommé en l'honneur des chefs de rébellion de 1837 du Haut et du Bas-Canada, était constitué de quelque 1 300 volontaires canadiens qui ont servi dans des brigades internationales pour appuyer le gouvernement républicain contre l'autorité du dictateur et fasciste, le général Franco, pendant la guerre civile d'Espagne, de 1936 à 1939.

http://www.parl.gc.ca/36/1/parlbus/chambus/house/debates/049_1997-12-11/han049_1820-f.htm

Malgré les sacrifices et l'héroïsme individuel, les vétérans canadiens des brigades internationales ne sont pas encore reconnus comme des combattants d'une guerre. Ils n'ont donc jamais eu droit à des prestations d'anciens combattants et, surtout, le mérite d'avoir défendu la liberté et la démocratie que nous connaissons et dont nous profitons nous-mêmes au Canada.

Cette motion a donc pour objet que soit reconnu officiellement le courage des femmes et des hommes qui n'ont pas attendu une approbation formelle du gouvernement pour défendre nos libertés fondamentales contre les horreurs du fascisme. Ces Canadiens se sont rendus en Espagne où ils ont risqué leur vie avec d'autres braves du monde entier pour lutter pour la liberté et la démocratie.

Malheureusement, les forces républicaines espagnoles et les brigades internationales, dont faisait partie le bataillon MacKenzie-Papineau, n'ont pas remporté cette bataille, mais l'histoire nous affirme que l'Espagne a été le prélude du début de régression de cette doctrine fasciste avec la Deuxième Guerre mondiale en Europe. Il semble très approprié que l'on reconnaisse ces combattants et leur volonté de se battre pour la justice et la démocratie.

On doit se poser des questions. Pourquoi le Canada refusait-il à ce moment-là d'aider l'Espagne? Pourquoi a-t-il adopté la Loi sur l'interdiction de l'enrôlement à l'étranger le 10 avril 1937, un an après le début de la guerre? Pourquoi Maurice Duplessis, le 24 mars 1937, adoptait la loi protégeant la province contre le communisme, loi mieux connue sous le nom de "loi du cadenas"? Pourquoi cette discrimination envers les combattants à leur retour? Pourquoi reconnaître les vétérans de la guerre du Vietnam et non ceux de l'Espagne?

Je vais essayer de répondre à ces questions en regard de l'histoire. C'est peut-être le fait qu'à ce moment-là le Canada était une colonie britannique et l'Angleterre, comme la France, craignait une seconde guerre mondiale. C'est peut-être le fait que ce bataillon portait le nom de MacKenzie-Papineau en mémoire de ces rébellions du Haut et du Bas-Canada de 1837. On sait que ces patriotes avaient une soif de liberté et de démocratie et que cela ne plaisait peut-être pas à nos royalistes canadiens.

On se souvient que vers 1835, Louis-Joseph Papineau, député du Parti patriote, voulait un pays démocratique, bilingue, ouvert au libre-échange avec les États-Unis, un pays où il y aurait une autonomie de l'Église et de l'État. On sait qu'à ce moment chaque groupe avait son parlement et que ses députés, autant du Haut que du Bas-Canada, sont élus mais sans pouvoir exécutif. C'est le gouverneur nommé par Londres qui contrôle le pouvoir exécutif. C'est donc la raison principale de ces rébellions. Lors de ces rébellions on a frappé au Québec en premier. Les villages sont brûlés, il y a des centaines de morts, 1 000 personnes arrêtées, 108 jugées, 60 déportées et 12 pendues. On aurait pu frapper dans le Haut-Canada car les révoltes étaient les mêmes, mais pour les réprimandes, l'histoire confirme que c'est au Québec que ça se passe.

On sait que la Loi canadienne sur l'enrôlement à l'étranger et la loi du cadenas de Maurice Duplessis étaient beaucoup pour satisfaire les demandes de la droite et du clergé. C'est aussi pour satisfaire la droite canadienne qu'au retour de ces vétérans on a pratiqué la discrimination dans l'emploi, qu'on a fait surveiller ces vétérans par la GRC et refusé ces soldats au début de la Seconde Guerre mondiale.

Finalement, je ne comprends pas que le Canada reconnaisse les vétérans de la guerre du Vietnam et non ceux de la guerre d'Espagne. Pourtant, nous n'avions pas plus d'affaire au Vietnam qu'en Espagne.

J'ai porté un très grand intérêt au Comité permanent des affaires des anciens combattants qui a siégé, en 1986, concernant l'étude de la participation de Canadiens à la guerre civile espagnole, et les procès-verbaux témoignent que le seul intérêt de ces vétérans qui sont venus témoigner était de fermer la route au fascisme et de défendre les classes dominées. L'histoire leur donne raison. La guerre d'Espagne a été le prélude de la Seconde Guerre mondiale et la fin des dictateurs Hitler et Mussolini.

 


Recherche parmi 16 491 individus impliqués dans les rébellions de 1837-1838.

 



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