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Selon Fauteux c'est un aubergiste à Saint-Constant; Girouard l'inscrit parmi les réfugiés politique aux Etats-Unis, à la fin de 1837, ce qui indique qu'il fut impliqué même dans la première rébellion. Emprisonné à Montréal le 14 novembre 1838 après le deuxième soulèvement, il subit son procès devant la Cour martiale, au cours de janvier 1839, en même temps que Daunais, Narbonne, Nicolas et sept autres. Tout ce que l'on a pu relever contre lui, c'est que sa maison ayant été brûlée par les volontaires à Saint-Constant, le 5 novembre 1838, il avait eu l'idée de se réfugier au camp même des rebelles à Napierville. Il n'en fut pas moins condamné à mort le 6 février 1839, mais avec recommandation à la clémence. Un peu plus tard, il étais admis à caution et libéré.
Le North American ( 22 mai 1839 ) nous apprend qu'à cette date, il était âgé de cinquante-trois ans, marié et père de cinq enfants. Il avait en première noces Angélique Gervais, qui mourut à trente-deux ans, le 23 avril 1832, et, au temps de son procès, il était remarié depuis cinq ou six ans avec Clémence-Olive Cardinal.
Camyré est décédé le 29 avril 1875. D'après Le bien Public , cité par le Montreal Herald du 14 mai 1875, son inhumation, qui se fit, en présence d'un concours d'amis et d'ancien compagnons de 1837-38, dans la voûte du monument de la Côte-des-Neiges, donna lieu à un incident. Il arriva que, lors de la mise en place du nouveau cercueil, un cercueil voisin, tout noirci par l'humidité du lieu, fut accidentellement touché, et s'ouvrit. Il n'y restait plus que des ossements désarticuliés, également noircis, quelques lambeaux d'étoffe, et, dans une petite fiole, un papier donnant son nom, l'âge, et la date de l'exécution de Joseph-Narcise Cardinal, beau-frère de Camyré.
Dans son interrogatoire du 15 novembre 1838, Camyré se dit âgé de cinquante ans et père de cinq enfants. Dans l'acte de son premier mariage (Saint-Constant, 1828 ), il est dit fils de François Camyré et de Marguerite Timothée.
Aegidius Fauteux, Patriote de 1837-1838, Montréal, Éditions des Dix 1950, Page 152
Merci à Steve Camiré.
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