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Les Patriotes de 1837@1838 - 1775-1776 - L'invasion américaine au Québec et ses effets à long terme
 ANALYSE 
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1775-1776 - L'invasion américaine au Québec et ses effets à long terme
Article diffusé depuis le 10 mars 2000
 




Le 2 mai 1774 est déposé à la chambre des Lords de Londres l'Acte de Québec. Cette nouvelle loi restituait non seulement les frontières haut-canadiennes de l'Ohio au Mississipi et de la Baie d'Hudson au Labrador, mais elle reconnaissait aussi la légitimité de l'église catholique, dispensait les catholiques du serment du Test leur ouvrant ainsi l'accès à la fonction publique et rétablissait l'usage des lois civiles françaises dans la province. Les revendications pro-américaine, telle une assemblée représentative, se voyaient alors rejetées en bloc créant un sentiment d'amertume au sein de cette communauté anglophone. Les habitants de la Nouvelle Angleterre voient en particulier d'un mauvais œil la reconnaissance accordée aux lois civiles françaises, au régime seigneurial et à l'Église catholique romaine. Les nouvelles frontières de la colonie du St-Laurent leur apparaissent comme des obstacles à leur propre expansion vers l'Ouest. Des protestations s'élevaient déjà dans les treize colonies. On y conteste les taxes levées par l'Angleterre afin de couvrir les frais administratifs coloniaux et les coûts de la guerre de Sept Ans. Au Massachusetts, une cargaison de thé, pour laquelle les Anglais exigeaient une taxe, est jetée à la mer. À Bunker Hill, en banlieue de Boston, la milice américaine attaque les troupes anglaises lors d'une manifestation contre l'adoption de l'Acte de Québec. Le congrès américain affirme, le 14 octobre, que les lois suspendant la constitution du Massachusetts, ainsi que l'Acte de Québec, " sont impolitiques, injustes et cruelles, aussi bien qu'inconstitutionnelles et dangereuses, et destructrices des droits américains. ". La révolution américaine est en marche.

C'est dans cette optique que se mettra en branle un réseau de propagande adressé aux Canadiens. On tente de leur expliquer les tendances " pernicieuses " de l'Acte de Québec et les réels visées de l'Angleterre. L'invasion se prépare. St-Jean, au sud-est de Montréal, est envahi en novembre après 6 semaines de siège et tombe aux mains des Américains. Le 13, environs 2100 soldats américains envahissent Montréal, " protégée " alors par 150 soldats britanniques. Les habitants du haut de la province semblent alors avoir un penchant du côté de la révolution alors que ceux du bas de la province semblent indifférents puisque plus éloignés du théâtre des événements. À Montréal comme à Trois-Rivières, tombé sous les forces américaines, on ouvre les portes aux troupes américaines en demandant au général américain, Montgomery, de ne pas traiter les habitants trop durement, ce à quoi Montgomery répond " qu'il était venu pour conserver, non pour détruire, et que, si la providence continuait à favoriser ses armes, il espérait que cette province, bientôt plus heureuse, jouirait d'un gouvernement libre. " (Journal de Badeaux, Montgomery to Schuler, nov. 24, 1775). L'inaction anglaise est jusqu'alors notoire. Des incidents pro-américains sont observés à Lavaltrie, Lanorais, Berthier et Verchères. Suite à ces événements, un siège s'organise devant Québec alors défendue par le gouverneur Carleton. Le 22 novembre 1775, Carleton ordonne " à tous ceux qui ne voulaient point prendre les armes de sortir de la ville ", ce que feront certains marchands anglais attendant le résultat de la lutte. L'attaque contre la capitale, le 31 décembre1775, sera repoussée.

Suite à l'échec de Québec, on commence à observer la faiblesse de l'occupation américaine. Une certaine neutralité sembla caractériser la population de la province. Les Américains constatent que les campagnes et les milices canadiennes ne leur seront pas d'un grand secours, malgré l'espoir qu'ils y avaient mis. Les renforts diminuent également et le congrès américain perd un temps précieux en délibérations. Des difficultés financières majeures affectent également les troupes. Les assauts contre Québec n'offrent guère de succès aux Américains qui y sont inférieurs en armes et en munitions.

Dès le 6 mai 1776, à l'arrivée des premières troupes britanniques, les Américains sont attaqués de toutes parts et fuient la province dans un désordre total, caractérisé par de nombreux actes de pillage et de vandalisme. Le 2 juillet, le Canada est libéré de tout envahisseur. Par contre, les nombreux liens qui se seront établis durant cet événement, les nombreux appuis au peuple américain engagé dans une offensive militaire au Canada et la propagande faite sur le modèle politique américain ne seront pas sans conséquence pour le Bas-Canada, notamment dans le cadre des rébellions de 1837-1838.

Gustave Lanctôt, Le Canada et la Révolution américaine, Les Éditions Beauchemin, 1965.; Histoire du Canada vol. 2, F-X Garneau, Librairie Félix Alcan, 1920.; Cook, Moore, Morton, Ray, Waite, Wynn, Histoire Générale du Canada, Édition du Boréal, 1988.

 




Recherche parmi 16 491 individus impliqués dans les rébellions de 1837-1838.

 



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   (9 mars 2020)
Am 6. Mai 1776, als die ersten britischen Truppen eintrafen, wurden die Amerikaner von allen Seiten angegriffen und flohen in völliger Unordnung aus der Provinz, die durch zahlreiche Plünderungen und Vandalismus gekennzeichnet war. Am 2. Juli wurde Kanada von allen Invasoren befreit. Auf der anderen Seite werden die vielen Verbindungen, die während dieser Veranstaltung hergestellt werden, die vielen Unterstützungen für das amerikanische Volk, das in Kanada an einer Militäroffensive beteiligt ist, und die Propaganda nach amerikanischem politischem Vorbild für Lower Canada, insbesondere in den USA, nicht ohne Konsequenzen bleiben Teil der Aufstände von 1837-1838.
 anouk savoie  (3 août 2005)
ses super bon

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