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Lettre du 14 février 1839, écrite la veille de son exécution par le patriote Charles Hindenlang et adressée à MM Romuald] Trudeau et André Lacroix.
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Par Madame Louise Trudeau,
Présidente de l'Association des Truteau d'Amérique
http://www.truteau.net/
Apothicaire, commerçant, auteur et patriote, né à Montréal le 7 février 1802, Denys-Romuald est l’un des 13 enfants de François-Pierre Truteau (1764-1845), marchand de fourrures rue Saint-Paul, et de Marguerite Weilbrenner (1779-1812). Le 21 mai 1833 à l’église Notre-Dame, Romuald épouse Aurélie Paul-Hus (ca.1813-1866) qui lui donne trois fils : Louis-Joseph (1835-1835), François-Joseph-Romuald (1836-1838) et Joseph Lactance (1832-1882). Affilié aux Papineau et passionné par la politique, Romuald Trudeau est dévoué à la nation canadienne-française. Sans s’engager ouvertement dans la rébellion patriote (1837-1838), Romuald appuie l’idéologie, se rend aux assemblées et, à l’occasion, soutient les révolutionnaires (argent, médicaments, services, etc.) comme on le voit dans la lettre du 14 février 1839, écrite la veille de son exécution par le patriote Charles Hindenlang à messieurs [Romuald] Trudeau et Lacroix.
À partir de 1823, Romuald opère une pharmacie dans le Vieux-Montréal où il offre aussi un « assortiment de curiosités sauvages, souliers brodés, ceintures, ouvrages en écorce, etc. ». En marge de son commerce, il contribue à l’essor économique et social des montréalistes francophones : Banque du Peuple (1843), Cimetière de la Côte-des-Neiges (1854) Compagnie du chemin de fer et de navigation du Saint-Maurice (1857), Société de colonisation du Bas-Canada et Banque Jacques-Cartier (1861). À compter de 1820 et durant 25 ans, il rédige son journal intitulé « Mes Tablettes » où il relate les événements marquants.
Bien qu’il appartienne à l’élite montréalaise (14e président de la Société Saint-Jean-Baptiste, marguiller, conseiller municipal, secrétaire de l’Institut canadien, président de la Banque Jacques-Cartier, etc.), sa vieillesse est marquée de soucis financiers. Denys-Romuald Trudeau s’éteint à Montréal le 14 janvier 1888, un petit-fils unique lui survivant, Lactance. On l’enterra le 17 au Cimetière de la Côte-des-Neiges, section A, lot 8. La ville de Montréal a perpétué sa mémoire avec la rue Romuald-Trudeau. Pour mieux connaître l’histoire de Montréal entre 1820 et 1845, écoutez une émission d’archives du journaliste Léon Trépanier qu’il avait préparée à partir de « Mes tablettes ».
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