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Montréal, 23 déc. 1809 - 1er fév. 1890 (27 ans en 1837)
Fils d'André Papineau et de Marie-Anne Roussel, époux de Hermine-Eugénie ProvencherCousin du Grand Papineau, il anime la rébellion dans l'île Jésus notaire et député de Terrebonne Papineau était établi à Saint-Martin, île Jésus, lorsqu'il fut élu député du comté d'Effingham, le 25 août 1827, à peine âgé de 18 ans. Il n'y a peut-être pas d'autre exemple en notre pays d'un député aussi précoce. Son mandat expira lors du remaniement des comtés en 1830. Dès le commencement de l'agitation en 1837, il se montra l'un des plus ardents partisans de Louis-Joseph Papineau, son cousin, haranguant le peuple à la porte des églises, de paroisse en paroisse, et prêchant la résistance. C'est au milieu de cette effervescence que, le 18 septembre 1837, il se fit élire, sans opposition, député du comté de Terrebonne devenu vacant depuis deux mois par le décès de Séraphin Bouc qui l'avait représenté jusque-là. Le Populaire du 20 septembre 1837 salue ironiquement l'événement: «Cette brillante, magnifique et honorable élection eut lieu lundi dernier...A-B. Papineau, notaire, membre du Comité central de Montréal et des Fils de la Liberté a été le dignus est intrare. Grand bien fasse aux électeurs qui l'ont nommé». Le nouveau député prit part à la bataille de Saint-Eustache, et le bruit se répandit même dans les journaux qu'il y avait été tué. Après s'être caché quelque temps, il décida de se livrer lui-même et se constitua prisonnier entre les mains du capitaine Bélanger, de Saint-Martin. Il fut incarcéré à Montréal le 26 décembre 1837, et ne fut libéré que le 8 juillet 1838, moyennant une caution de £1000. Il reprit ensuite l'exercice de sa profession à Saint-Martin.
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