Mondelet a été avocat, politicien, juge et seigneur. Il est né le 23 janvier 1800 à Saint-Marc-sur-Richelieu et est mort le 19 février 1863 à Trois-Rivières. Il est issu du mariage de Jean Mondelet et de Charlotte Boucher de Grosbois.A l'âge de 21 ans, après ses études de droit, Mondelet est désigné major de milice, mais il est relevé par le gouverneur à cause de son attitude. Il est ensuite élu à l'Assemblée à l'âge de 31 ans aux côtés des réformistes et mène de bon train plusieurs réformes de caractère modérées Il connaît bientôt des divergences avec l'aile radicale du parti patriote, surtout lorsqu'il accepte le poste honoraire de conseiller exécutif. On vote alors son exclusion de l'assemblée. Même si l'exclusion est jugée illégale en 1834, Mondelet ne se présentera plus en chambre. Il est par ailleurs battu au élection de l'automne de 1834, en particulier à cause de son opposition aux quatre-vingt-douze résolutions. Il est alors la véritable bête noire des patriotes et le type même du "chouayen".
Il lance alors des accusations contre les organisateurs des rassemblements patriotes et contre les auteurs d'articles de journaux propagandistes tout en défendant la nécessité des institutions monarchiques, puis quitte ensuite le Canada durant deux ans pour étudier le système pénitentiaire américain. À son retour, il est nommé commissaire à l'assermentation au Conseil Spécial. En 1839, doté du titre de juge-avocat suppléant à la cours militaire, il participe à la condamnation de certains chefs patriotes.
A quarante-trois ans, il occupe le poste de juge de la Cour du banc de Trois-Rivières. Après 1850 il oeuvre à la cour supérieure de Trois-Rivières où il meurt en 1863.
Augustin-Norbert MORIN
Saint-Michel-de-Bellechasse, 1803
Québec 1863
(34 ans en 1837)
juriste, député, puis ministre sous l'Union
Député à l'Assemblée législative du Bas-Canada en 1830, il participe aux plus hautes instances du parti patriote en tant que principal leader dans la région de Québec. On lui attribue généralement la rédaction des 92 résolutions déposées en février 1834. Il assure aussi l'acheminement d'une gigantesque pétition de 20 000 noms à Londres, devant la chambre des communes. Morin n'en fait pas moins partie des modérés au sein du parti patriote. Il est en cela représentatif du climat de conciliation qui règne dans la capital où les cercles nationaliste sont plus près du journaliste Étienne Parent et de son journal Le Canadien. Il est cependant arrêté en novembre 1838.
Après l'Union sa carrière se situe dans le sillage de celle de Louis-H. LaFontaine. Il est élu à l'Assemblée du Canada-Uni dès 1841, puis est nommé commissaire des terres (1842-43). En 1851, il prend la relève de LaFontaine et forme un gouvernement réformiste modéré, d'abord avec Francis Hinks, puis, avec Allan McNab il fonde en 1854 ce qui deviendra le parti conservateur.