père: Pierre-Antoine Dorionmère: Geneviève Bureau
épouse: Marie Abby Victoria Hays
né: 17 septembre 1826 à Sainte-Anne-de-la-Pérade, Bas-Canada
mort: 1 novembre 1866 à L'Avenir, Bas-Canada
professions: commis-marchand, journaliste, colon-défricheur, homme politique
au moment des troubles: étudiant
bibliographie:
Carrier, Maurice, Le libéralisme de Jean-Baptiste-Eric Dorion, thèse de doctorat, université Laval, 1967
Rioux, J.-R., L'Institut canadien: les débuts de l'Institut Canadien et du journal l'Avenir (1844- 1849), thèse de D.E.S., université Laval, 1967
St-Amant, J.-B., Un coin des Cantons de l'Est, l'histoire de l'envahissement pacifique mais irrésistible d'une race, Drummondville, Québec, 1932
Né le 17 septembre 1826, Jean-Baptiste-Éric Dorion est élevé dans un cadre politique libéral, son père et son parrain étant défenseurs de Papineau. Enfant espiègle et tapageur, il se voit attribué le surnom d'"enfant terrible" que ses adversaires politiques reprendront. Après de courtes études interrompues par la détresse financière de son père, Dorion se rend à Québec pour apprendre l'anglais puis à Trois-Rivières où il trouve un emploi de commis-marchand tout en faisant ses premiers pas dans l'édition.
De retour à Montréal, il participe en 1844, à la fondation de l'Institut canadien dont il est élu deuxième vice-président en novembre 1847. Sous son impulsion, on fonde l'Association pour le peuplement des Cantons de l'Est à laquelle Ignace Bourget et Papineau donnent tous deux leur appui. Dès 1848, l'Association vole en éclat sous le poids des différends politiques et idéologiques.
En juin 1847, il met sur pied le journal Le Sauvage auquel succède l'Avenir dès juillet. D'allégeance libérale, l'Avenir réclame le rappel de l'Union, l'abolition de la dîme et de la tenure seigneuriale et prône l'annexion aux États-Unis. Le 17 février 1850, l'Institut canadien et l'Avenir, son imprimerie et sa presse subissent un incendie. Dorion continue la publication mais le journal perd des souscripteurs. Le 21 janvier 1852, l'Avenir cesse officiellement ses activités. Avant de quitter Montréal, Dorion publie L'Institut canadien en 1852.
En 1853, il devient colon-défricheur à Durham. Le 21 juin de cette même année, il épouse Marie Abby Victoria Hays qui lui donnera quatre enfants. Dans le village qu'il nomme "L'Avenir" il voit à la réalisation d'une église en brique et fait bâtir un presbytère; actes singuliers pour un anticlérical avoué.
En 1854, il est élu dans le comté de Drumond et Arthabaska. À l'Assemblée, passe le bill des squatters qui attribue aux colons les terres qu'ils occupaient déjà et il participe avec passion aux discussions sur le bill abolissant la tenure seigneuriale. Il s'en prend au projet de Confédération et prône l'éducation laïque. Défait aux élections de 1857-58, il est réélu en 1861. Il fonde, en 1862, le premier journal français de la Vallée du St-Laurent: Le Défricheur et meurt d'une crise cardiaque le 1 novembre 1866.
Visionnaire et idéaliste, Jean-Baptiste-Éric Dorion défendit, tout au long de sa vie, des principes fondamentaux de liberté et de justice.