Père : Dominique Debartzch (négociant)Mère : Marie-Josephte Simon, dit Delorme
Pierre-Dominique Debartzch est né à St-Charles-sur-Richelieu, le 22 septembre 1782 et est décédé à St-Marc-sur-Richelieu, le 6 septembre 1846. Il avait alors 63 ans.
On peut dire que Pierre-Dominique Debartzch a été très actifs sur le plan politique. D'abord un seigneur propriétaire de nombreuses terres, il a été avocat, homme politique, officier de milice, fonctionnaire et propriétaire de journaux.
De 1814 jusqu'au début des rébellions de 1837 et 1838, P.-D. Debartzch siégeait au conseil législatif. Pendant les rébellions, il s'exile à Montréal.
BIOGRAPHIE
Pierre-Dominique Debarzch est d'origine Polonaise. Il a d'abord été un très important propriétaire foncier dans la région de St-Hyacinthe. Debarzch a d'abord été élu à la chambre d'assemblée comme député de la circonscription de Kent, au côté de Louis-Joseph Papineau. Il s'est alors allié à la cause réformiste en se joignant au parti canadien. Pendant la guerre de 1812, il est capitaine dans le 5e bataillon de la milice d'élite du Bas-Canada. Sa carrière dans l'armée aura été un succès reconnu par plusieurs.
Après la guerre, en 1814, Debarzch quitte l'assemblée législative pour aller siéger en tant que membre au conseil législatif. C'est à ce poste qu'il s'opposera farouchement à l'union du haut et du Bas-Canada. Un peu plus tard, en 1830, il préside une assemblée d'habitants de la région de la vallée du Richelieu qui vise à réformer le conseil législatif et le conseil exécutif. Deux ans plus tard, en 1832, Louis Bourdages à ses côtés, il préside une assemblée réunissant les mêmes militants. De cette assemblée émanera 21 résolutions qui étaient alors le premier jet des Quatre-vingt-douze Résolutions. Par leurs opinions politiques, Pierre-Dominique Debartzch et Louis-Joseph Papineau ont travaillé dans la même direction, voir même en étroite collaboration.
Probablement pour étendre ses idées, Debartzch fonde en 1833 son propre journal, L'écho du pays. Ce journal distribué dans la région de St-Charles-sur-Richelieu a rapidement pris une saveur révolutionnaire. Devenu plus modéré, suite à la parution dans son journal d'articles incitant à la révolte, il décide de ne plus financer L'Écho et quitte la rédaction, annonçant ainsi un revirement politique.
En 1835, d'ailleurs, certains députés réalisent que Debartzch entretenait une correspondance fréquente avec lord Gosford, le gouverneur général qui, plus tard, publiera une proclamation interdisant les assemblées et menaçant de punitions tous ceux qui y participeraient.. Peut après, La Minerve, le journal patriote condamne Debartzch. Il était donc clair à ce moment, pour la plupart des Patriotes, que Debartzch était un traître. Sa maison fut d'ailleurs saccagée et utilisée en guise de place forte pendant les rébellions.
Debartzch a eu une influence importante sur les rébellions parce qu'il a été un des porte-parole du mouvement patriotique. Après son revirement politique, Debartzch s'est plutôt concentré sur des intérêts d'ordre plus personnels, les affaires foncières, entre autres. On peut donc dire que dans le vif de l'action, alors qu'il était exilé à Montréal, l'ex-allié de Papineau n'a pas semblé jouer un rôle de premier plan.
Nicolas M.-Desrosiers