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Les Patriotes de 1837@1838 - Chauveau, Pierre-Joseph-Olivier (1820-1890)
 BIOGRAPHIE 
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Chauveau, Pierre-Joseph-Olivier (1820-1890)
Article diffusé depuis le 20 mai 2000
 




Père: Pierre-Charles Chauveau

Mère: Marie-Louise Roy

Epouse: Marie-Louise-Flore Masse

Naissance: Charlesbourg, 30 mai 1820

Décès: Charlesbourg, 4 avril 1890

Professions: Avocat, homme de lettres, homme politique, shérif, professeur

Fonction 1837-38: Stagiaire, patriote

Bibliographie:

"L'union des Canadas et P.-J.-O. Chauveau dans la tourmente" (J.-A. Pelletier)

"P.-J.-O. Chauveau, humaniste du XXe siècle" (Maurice Lebel)

"P.-J.-O. Chauveau et l'éducation" (L.P. Audet)

C'est une enfance abondamment choyée que connaît Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, entouré de sa mère, de deux tantes et de son grand-père. Après avoir fréquenté une école élémentaire située près des plaines d'Abraham, il débute ses études au séminaire de Québec à l'âge de 9 ans. Il apparaît alors qu'il est doué d'un certain talent littéraire. À 17 ans, il choisit de faire son droit et devient stagiaire dans l'étude de ses oncles. Chauveau est très troublé par l'échec des rébellions de 1837 et 1838 et il veut le faire savoir. Dans son édition du 6 avril 1838, Le Canadien publie L'insurrection son premier poème qui glorifie le dévouement des Patriotes. Tout en continuant son droit, il écrit quelques articles manifestant son patriotisme. En 1841, il est accepté au Barreau.

Chauveau pratique le droit de 1841 à 1849 avec son oncle Louis-David Roy, mais la littérature et la politique occupent son esprit. Même s'il est contre l'Union, il appuie Louis-Hippolyte Lafontaine. Lorsqu'il se fait demander d'être candidat dans Québec aux élections de 1844, il accepte. Il sort victorieux du vote et devient député dans l'opposition parmi les partisans de Lafontaine. Chauveau est réélu sans grande difficulté en 1847 et 1851. Il est nommé solliciteur général en 1850, puis secrétaire provincial en 1853, pour ensuite redevenir un simple député en 1855. Le 2 juillet, il devient surintendant, ce qui l'oblige à quitter la ville de Québec qu'il chérit pour venir s'installer à Montréal, ville dont il se méfie.

En novembre 1866, Chauveau entreprend un voyage dans le but de perfectionner le système d'éducation et en revient en juin 1867. Le premier juillet de la même année, il prête serment et devient Premier ministre de la province de Québec. De plus, il occupe le poste de secrétaire provincial et un an plus tard s'ajoute le rôle de surintendant à l'instruction publique. À la tête de la province, Chauveau connaît de multiples problèmes, son manque de leadership n'étant pas le moindre. En février 1873, il remet sa démission du poste de premier ministre et passe à la tête du sénat, qu'il n'occupe que pendant 11 mois. Après avoir connu des jours de gloire Chauveau meurt seul, atteint de paralysie, à l'âge de 69 ans. Il a consacré sa vie à la politique, mais il a su y rester humain.

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Il sera autant poète, journaliste, homme politique, écrivain et enseignant, jouera un rôle important dans l'histoire de la Province de Québec, qu'il marquera de son patriotisme, de son désir de faire évoluer les choses et son libéralisme (G. Magny:13).

Pierre-Joseph-Olivier Chauveau naît à Québec le 30 mai 1820, fils de Marie Roy et de Pierre-Charles Chauveau. Étudiant en rhétorique au Séminaire de Québec jusqu'en 1835, il commence ses études en droit l'année suivante. Lorsqu'il est admis au barreau de Québec en 1841, il est déjà marié à Marie-Louise Flore Massé. De cette alliance naissent sept enfants: Pierre, Alexandre, Flore, Elisa Henriette, Olympe et Honorine. Pierre-Joseph-Olivier Chauveau commence sa vie politique à l'âge de 24 ans en remportant les élections pour le poste de député du comté de Québec. Cette victoire électorale vient marquer le début d'une carrière politique remplie et dont l'ascension se fait très rapidement. Il devient solliciteur général pour le Bas-Canada du cabinet Hincks-Morin en 1851, non sans avoir été réélu député du Comté de Québec en 1848. Il devient, en 1853, secrétaire provincial dans le Conseil exécutif du Bas-Canada mais son expérience se termine mal et il décide, deux ans plus tard, de cesser la politique active pour devenir Surintendant de l'Instruction publique. Succédant au docteur Meilleur à ce poste, il va fonder les Écoles normales de Montréal(Jacques-Cartier et McGill) et Québec(Laval) et créer le Journal de l'Instruction publique et The Journal of education. Sous prétexte que le milieu restreint de l'éducation ne permet pas la spécialisation (...), il se propose de combiner dans des proportions voulues, tous les éléments qui doivent composer un journal de l'Instruction publique, répandre dans tout le pays sous une forme agréable les connaissances utiles, inspirer à la jeunesse le goût des saines écritures, complément des bibliothèques paroissiales (Lemire, 1994: 531). Son oeuvre dans le domaine de l'éducation est énorme et il s'efforce, pendant les 18 ans qu'il y consacre, de donner aux Instructeurs et aux élèves les outils nécessaires pour offrir un avenir prospère aux canadiens-français. Il tente d'ouvrir de nouvelles voies pour les jeunes qui n'avaient accès, pendant longtemps, qu'aux seules professions libérales ou à l'écclésiat. Après donc plusieurs années d'absence sur la scène politique, Chauveau devient, en 1867, premier ministre du nouveau gouvernement provincial, ainsi que président du Conseil, secrétaire de la Province et Ministre de l'Instruction publique. Pendant six ans, il met sur pied les bases du nouveau gouvernement provincial né de la Confédération et se penche sur des sujets tels l'éducation, le colonisation et l'agriculture. Orateur et écrivain, l'honorable premier ministre jeta de l'éclat sur notre gouvernement provincial et il lui imprima un caractère français. Il donna le ton aux débats dans la Chambre locale et les empêchait de dégénérer en dispute (Magny, 1967: 33). Lors des élections de 1871, le gouvernement de Chauveau est reporté au pouvoir, mais les dépenses trop grandes de son gouvernement en matière d'éducation, de justice et de colonisation tout comme la question de l'administration des terres de la couronne animent les discours malveillants de l'opposition. Cette ambiance pousse le premier ministre, à quitter son poste de premier ministre pour devenir membre et président du Sénat en 1873. Il est nommé, deux ans plus tard, à la présidence de la Commission du Port de Québec et son dernier titre politique fut celui de shérif de Montréal, en 1877.

Malgré une carrière politique bien remplie, Chauveau mène aussi une carrière littéraire importante. Initié dès son jeune âge à la littérature, il démontre un grand intérêt pour celle-ci, et c'est dès l'année 1838 qu'est publié, l'Insurrection, dans le journal Le Canadien, un poème qui vante les Patriotes de 1837-1838. La lutte des Canadiens français anime chez Chauveau un sentiment patriotique très fort et ses oeuvres le démontrent bien. Ces nombreux poèmes tels Adieux à Sir John Colborne, l'Union des Canadas, la Fête des Banquiers et Donnacona sont empreints de patriotisme et, comme le dit Huston à propos de l'Insurrection, Chauveau ne fait pas ici que des vers; il exprime en poésie la pensée et l'angoisse de ses compatriotes (Huston, 1893: 67). Il s'intéresse déjà au journalisme en 1836 et devient correspondant parlementaire pour Le Canadien en 1848. En 1844, il est Président de la Société littéraire et historique de Québec et il publie deux ans plus tard, une partie de son roman Charles Guérin dans l'Album littéraire et musical de la Revue canadienne. L'ouvrage sera ensuite publié dans sa totalité en 1853, sous le nom de Charles Guérin, roman de moeurs canadiennes. Il accède, en l'année 1878, à la chaire de droit romain de l'Université Laval de Montréal où il enseigne et écrit et il devient doyen de la faculté en 1884.

Selon Chauveau, le verbe canadien-français doit être un moyen d'expression qui puisse réfléchir l'âme de la nation, ses aspirations, son comportement en face de la nature, en un mot, revêtir un caractère local (Magny, 1967: 59). Ses oeuvres littéraires sont souvents témoins de ses états d'âmes et de sa propre vie tel en témoigne le roman Charles Guérin, qui comporte certains éléments biographiques, notamment l'absence du père chez la famille Gérin et le fait que Charles se tourne vers le droit après avoir été fortement intéressé par la religion. Le style de Chauveau, inspiré par les oeuvres de François-Xavier Garneau, poète québécois né au début du dix-neuvième siècle, est apprécié et plusieurs de ses oeuvres seront publiées: Souvenirs et Légendes en 1877, Sacré-Coeur en 1884 et Donnacona en 1889. Dans les dernières années de sa vie,. Chauveau demeure à Montréal et occupe son temps à la traduction de textes bibliques comme le Dies Irae en 1887. Pierre-Joseph-Olivier Chauveau s'éteint dans sa ville natale le 4 avril 1890, à l'âge de 70 ans.

L'oeuvre de Chauveau, est empreint de patriotisme et, s'il a eu la chance de naître dans un milieu aisé qui lui a permis de recevoir une bonne éducation, il a su par la suite utiliser ses connaissances pour améliorer la qualité de vie des Canadiens français du dix-neuvième siècle en mettant en place les bases du gouvernement provincial, en mettant de l'avant des programmes gouvernementaux pour aider le développement des terres et la colonisation de la province de Québec, en mettant sur pieds un système d'éducation adéquat.

Julie Cantoro

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MAGNY, Claudia, Pierre-Joseph-Olivier Chauveau, sa vie et ses oeuvres, Montréal, Presses de l'U. de M., 1967, 219 p.; HUSTON, Le répertoire national, Montréal, Valois, 1893, tome 2, pp 66-70.; LEMIRE, Maurice, Les revues littéraires au Québec comme réseaux d'écrivains et instance de consécration littéraire (1840-1870) in La Revue d'Histoire de l'Amérique Française, vol 47, no 4, printemps 1994. Montréal. pp 531-532.; Plusieurs dates sont tirées de la chronologie présente au début du roman; CHAUVEAU, Pierre-J,-Olivier, Charles Guérin, roman de moeurs canadiennes, 2ème Éd., Montréal, FIDES,1978, 392 p.

 


Recherche parmi 16 491 individus impliqués dans les rébellions de 1837-1838.

 



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 Réjean Piché  (19 novembre 2006)
Quel était le nom du premier ministre qui possédait une résidence d`été à St-Augustin de Desmaures dans les années 1800? Aussi, nous aimerions savoir où trouver les informations demandées? Merci à l`avance de votre collaboration!!!

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