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Fils d’Étienne Hébert, un acadien déporté et né à Saint-Grégoire,
Jean-Baptiste Hébert (1779-1863) fut un bâtisseur et un maître-charpentier
renommé dont l'œuvre principale fut la conception et la construction du
Séminaire de Nicolet. Il maintient en même temps sa carrière militaire qui le
mena au grade de major. Il fut l'un des premiers marguilliers élus de la
paroisse de Saint-Grégoire en 1811, capitaine de milice et juge de paix. Il fut
élu une première fois député, de 1808 à 1814 et de 1835 à 1838.
Hébert a réalisé plusieurs édifices institutionnels dont le séminaire de Nicolet
(1827-1830). La position radicale d’Hébert lors de la rébellion de 1837-1838 lui
valut un séjour en prison. Malgré cela, il fut député de 1808 à 1814 et de 1830
à 1838. Représentant du style monumental canadien, le manoir Hébert (boulevard
des Acadiens), œuvre du major Hébert, a hébergé ses descendants jusqu’au milieu
des années soixante-dix. Parmi les personnalités marquantes de Saint-Grégoire,
mentionnons un autre ardent défenseur du fait français au Canada : l’historien
et mémoraliste Alfred Désilets (1841-1921). Saint-Grégoire se glorifie, en
outre, de la fondation des sœurs de l’Assomption de la Sainte-Vierge; l’œuvre
exemplaire de cette communauté enseignante est encore mieux connue à l’étranger
qu’au Québec.
Sources : Aubin, André. Toponymie municipale. Ville de Nicolet. Document
synthèse. Nicolet, Ville de Nicolet, mars 1993. S. p.; http://www.becancour.net/fr/decouvrir_becancour/territoire_de_la_ville_de_becancour/secteur_saintgregoire.asp;
Selon le Dictionnaire des parlementaires québécois :
Né au village Godefroy (Bécancour), le 19 septembre 1779, fut baptisé dans la
paroisse Saint-Grégoire (Bécancour), fils d'Étienne Hébert, agriculteur, et de
Marie-Josephte Babin, tous deux Acadiens.
Fut cultivateur et marchand à Saint-Grégoire (Bécancour). Syndic pour la
construction de l'église en 1803. Capitaine dans le 3e bataillon de milice de la
division de Bécancour, commanda la compagnie de Saint-Grégoire de Nicolet
pendant la guerre de 1812; obtint ensuite le grade de major. Maître charpentier
et entrepreneur, travailla à la construction de plusieurs églises, entre autres
à Lotbinière et à Kamouraska, et de nombreux édifices dont, en 1827, le
Séminaire de Nicolet.
Élu député de Buckingham en 1808. Réélu en 1809. Appuya le Parti canadien. Élu
dans Buckingham en 1810, prêta serment et prit son siège le 21 février 1812. Ne
se serait pas représenté en 1814. Élu député de Nicolet à une élection partielle
le 3 avril 1835. Emprisonné le 4 février 1838 en raison de sa participation à la
rébellion, fut libéré le 27 du même mois. Son mandat de député prit fin avec la
suspension de la Constitution, le 27 mars 1838.
Décédé à Kamouraska, le 15 juin 1863, à l'âge de 83 ans et 8 mois. Inhumé dans
l'église Saint-Louis, le 18 juin 1863.
Avait épousé dans la paroisse Saint-Jean-Baptiste, à Nicolet, le 4 mai 1801,
Marie Béliveau, fille de François Béliveau, cultivateur, et de Marie Leblanc;
puis, dans la paroisse Saint-Antoine-de-Padoue, à Baie-du-Febvre, le 31 mai
1807, Judith Lemire, fille d'Antoine Lemire, coseigneur, et de Marie-Josèphe
Proulx.
Beau-frère du patriote Jean-Baptiste Proulx.
SERVICE DES ARCHIVES DU SÉMINAIRE DE SHERBROOKE S.A.S.S. : S019 - P148
Fonds Jean-Baptiste Hébert. - 1804-1891 d-1804/01/01 f-1891/12/31. - 20 cm de
documents textuels.
Notice biographique:
Jean-Baptiste Hébert est né à Bécancour le 19 septembre 1779. Installé à Nicolet,
il a 13 enfants de deux épouses successives, Marie Béliveau et Judith Lemire. Il
exerce, au cours de son existence, plusieurs professions dont celle d'architecte
et juge de paix du district des Trois-Rivières. Il est aussi, entre 1808 et 1814
puis 1835 et 1838, député du comté de Nicolet. Jean-Baptiste Hébert s'engage
dans la milice où il obtient le grade de capitaine et celui de major. Ses
discours dans les rangs des patriotes l'amènent à être emprisonné en 1838.
Jean-Baptiste Hébert décède le 15 juin 1863 à Saint-Pascal de Kamouraska.
Historique de la conservation:
Les documents de ce fonds ont fort probablement été apportés au Séminaire par le
chanoine Léon Marcotte. Il les aurait trouvés dans la maison même du major
Jean-Baptiste Hébert lors d'un séjour à Saint-Grégoire de Nicolet vers 1937.
Portée et contenu:
Le fonds témoigne de quelques-unes des activités de Jean-Baptiste Hébert. Il
fournit des informations sur son travail d'architecte, la milice, la chambre
d'assemblée du Bas-Canada au moment où il était député. Il permet aussi de
connaître certains liens qu'il entretenait avec ses enfants. Une partie du fonds
témoigne des activités du notaire N. B. Doucet à Saint-Grégoire et de L. C.
Bélanger dans la région de Sherbrooke. On y apprend également que les citoyens
des Trois-Rivières s'intéressaient au projet de chemin de fer Québec-Montréal en
1852. Ce fonds est constitué de correspondance, d'actes notariés, d'un "bill",
de proclamations, requêtes et minutes d'assemblées.
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