|
Par M. Christian Harvey
Texte paru dans le numéro 53-54 de la Revue d’histoire de Charlevoix (Octobre 2006) : 6-8. Reproduit avec l'aimable autorisation de l'auteur
« Un Canadien errant
Banni de ses foyers
Parcourait en pleurant
Des pays étrangers »
Un vieil homme un peu solennel entonne a cappella cette chanson aux accents
patriotiques, les yeux traversés de larmes. Comme une souffrance transmise de
père en fils depuis déjà quelques générations, une blessure difficile à
cicatriser malgré le poids des années. « De quoi ça parle papa? », demande un
jeune garçon présent. L’explication s’embrouille mais la signification profonde
de ces événements dépasse la simple évocation de quelques dates et affirme qu’il
y a là quelque chose de fondamental dont il ne faut pas oublier la portée.
Cette scène a lieu quelque part dans Charlevoix vers 1960. Pendant longtemps,
l’un des rares rappels du souvenir des patriotes pour bon nombre de
Charlevoisiens est demeuré cette chanson écrite par Antoine Gérin-Lajoie, en
1842 (intitulée un Canadien errant), en souvenir des patriotes déportés
notamment en Australie à la suite de ces événements.
Pourtant le comté de Charlevoix (alors Saguenay) a vibré à sa manière à l’élan
de contestation porté par le parti de Louis-Joseph Papineau. De cela,
malheureusement, peu de traces dans la mémoire des Charlevoisiens et, même, il
faut bien le dire, dans les livres d’histoire. Et pourtant. Remontons donc, le
temps d’une évocation, sur les traces de cet appui de notre comté et de sa
population au mouvement patriote de 1792 à 1838.
Du Parti canadien au Part patriote (1792-1834)
Le mouvement de contestation du régime colonial mûrit entre 1792 et 1834
principalement sur le terrain du parlementarisme. Et cela, en raison de l’Acte
constitutionnel de 1791 par lequel le Bas-Canada (le Québec d’alors) dispose
d’une Chambre d’assemblée élue. Les Canadiens (c’est-à-dire ceux connus par la
suite sous le nom de Canadien français puis de Québécois) comptent du coup sur
une institution pour défendre leurs droits et ainsi assumer leur indéniable
avantage sur le plan démographique dans la colonie. À la faveur de ce renouveau
institutionnel, des parlementaires regroupés sous le nom de Parti canadien –
puis, à partir de 1826, de Parti patriote- se positionnent en tant que
défenseurs des libertés politiques des Canadiens. Car bientôt des tensions
surgissent dans le cadre de ce « parlementarisme truqué ». Comment les députés
et la population de la région se positionnent-ils face au Part canadien puis
patriote? Voyons-y de plus près.
Un examen des débats parlementaires (1792-1838) pour cette période démontre bien
que le comté et sa population appuient (14 députés sur les 16 élus) le Parti
canadien puis patriote exception faite du député James Fisher (1796-1800),
votant la majorité du temps du côté de l’opposition, et de Joseph-Isidore Bédard
(1830-1833), appuyant tantôt les uns tantôt les autres. Constatons toutefois que
la carrière politique de ces deux derniers fut fort brève… À titre indicatif,
avant de devenir Charlevoix en 1855, le comté électoral est connu sous le nom de
Northumberland entre 1792 et 1829 puis de Saguenay à partir de 1830.
Qui sont ces représentants? Faisons-en un portrait. En 1792, deux députés sont
élus pour le comté de Northumberland comme la loi le commandait à l’époque :
Joseph Dufour, de l’île aux Coudres, et Pierre Bédard. Si le premier, de haute
taille selon les témoins de l’époque, remplit un seul mandat, le deuxième
connaîtra une longue carrière en politique. En effet, le député de notre région
de 1792 à 1908 n’est nul autre que le chef du Parti canadien. Avant l’arrivée de
Louis-Joseph Papineau, c’est Pierre Bédard qui dirige en quelque sorte les
destinées de ce « parti » politique. En 1806, il fonde le journal Le Canadien
devenu l’organe officiel du mouvement. Bédard subit même les foudres du
gouverneur Craig qui l’expédie, en 1810, derrière les barreaux. Tous les députés
ne sont certes aussi connus pour la période suivante. Quelques-uns pourtant
méritent notre attention.
Le médecin et seigneur de Les Éboulements, Marc-Pascal de Sales Laterrière, est
l’un de ceux-là. Il est député de Northumberland de 1824 à 1830, puis du nouveau
comté de Saguenay de 1830 à sa démission en 1832, à la suite d’une autre
nomination. Toutefois, il continue de défendre dans les décennies suivantes se
positions nationalistes s’opposant tour à tour à l’Acte d’Union (1840) et à la
Confédération (1867). Son successeur, en 1832, se nomme André Cimon, un marchand
de Baie-Saint-Paul. Il fait son arrivée à une époque charnière de la vie
politique bas-canadienne.
En effet, en 1834, le Parti patriote dépose ses fameuses 92 Résolutions, sorte
de synthèse des divers griefs et des doléances énoncés à la Chambre d’assemblée
depuis des années sans réponses des autorités coloniales. Que demande-t-on au
juste? « No taxation without representation », en se référant à l’histoire de la
Révolution américaine. Nous payons des taxes, nous voulons donc décider où les
dépenser. Ainsi, les députés veulent voir au paiement des salaires et des
pensions des fonctionnaires de l’État, un pouvoir exclusif du gouverneur anglais
de la colonie.
D’ailleurs, il n’est pas rare de voir des pensions versées à des morts… Puis, il
va s’en dire, la fonction publique représente une belle occasion de patronage!
Qui plus est, le régime parlementaire du Bas-Canada comprend des institutions,
formées de non-élus et ne devant rendre nullement de compte devant la Chambre
d’assemblée, bloquant presque systématiquement des projets de lois du Parti
patriote. La chose a assez duré. Une nouvelle étape est franchie avec le dépôt
des 92 Résolutions.
Certains patriotes réformistes s’opposent jugeant le document trop radical. Les
Résolutions sont adoptées à la Chambre d’assemblée par 56 députés contre 23. Les
deux députés du comté de Saguenay, André Cimon et le médecin François-Xavier
Tessier, votent pour l’acceptation de ce document. La campagne électorale de
1834 devient rapidement une élection référendaire sur la question des 92
Résolutions entre les « révolutionnaires » et les « antirévolutionnaires ».
Louis-Joseph Papineau et la population du Bas-Canada se chargent de faire payer
le prix politique aux opposants hors et dans le Parti patriote alors que 77
députés de la ligne dure, dont Cimon et Tessier, se font élire sur 88. Il ne
manque plus qu’une étincelle pour que la situation s’embrase.
Vers une radicalisation du mouvement patriote (1834-1837)
Devant les événements, Westminster dépêche Lord Gosford (1835-1836) au
Bas-Canada afin de venir calmer les esprits sans pourtant ne jamais favoriser,
malgré tous les salamalecs, de réformes véritables. Face à cela, le mouvement
patriote développe des actions hors du simple terrain parlementaire – il est
difficile d’accroître son importance avec 77 députés en Chambre – afin de
mobiliser la population du Bas-Canada contre les autorités coloniales, notamment
lors des réunions, des assemblées et des pétitions.
Rappelons qu’à partir de 1815, la direction politique du mouvement patriote se
déplace progressivement vers la région de Montréal avec l’entrée en scène de
Louis-Joseph Papineau, personnage défendant une position plus ferme ou «
radicale » que ses prédécesseurs. La région de Québec devient alors en quelque
sorte le siège de l’aile réformiste ou modérée du Parti patriote avec des
personnalités comme Étienne Parent et John Neilson. Le comté de Saguenay, situé
à plus de 400 kilomètres de Montréal, semble se démarquer en partie de la région
de Québec. Cette réalité se perçoit dans une compilation réalisée par
l’historien Gilles Laporte dénombrant, pour la période du 1er janvier 1834 au 23
novembre 1837, quelques 16 activités (réunions, assemblées, pétitions)
organisées par des patriotes dans la région comparativement à des comtés
beaucoup plus populeux comme Bellechasse (5), Portneuf (4), Québec rural (4),
Lotbinière (2), Beauce (2) et Dorchester (0). Il n’y a que la ville de Québec
avec ses 63 activités qui fait mieux. Comptant sur une large population
d’anglophones, elle accueille aussi 174 activités loyalistes au cours de la même
période. Nous ne voulons pas donner une valeur exagérée ou démesurée à ces
données. Mais, nous tenterons du moins d’expliquer dans une certaine mesure ces
résultats par des enjeux propres à un milieu régional sans dénier il va s’en
dire un appui aux idées défendues par le Parti patriote. Pour cela, examinons
deux événements révélateurs de cette participation plus active dans la région.
Une élection partielle toute patriote en 1836
Le 6 février 1836, une élection partielle se déroule dans le comté de Saguenay
rendue nécessaire par le décès du député Françoix-Xavier Tessier. Cette élection
témoigne à la fois d’enjeux régionaux et nationaux.
En 1835, une pétition circule dans le comté demandant l’ouverture du Saguenay à
la colonisation, et ce, au moment même où les terres se font de plus en plus
rares dans l’arrière-pays charlevoisien. D’autres objectifs motivent eux aussi
cette démarche. Des marchands de bois de La Malbaie dont Thomas Simard et
surtout Alexis Tremblay dit Picoté désirent tirer partie de l’ouverture du
Saguenay afin de voir fleurir leurs affaires. Ce sont d’ailleurs eux qui font
circuler cette pétition. En somme, le Saguenay et son imposant couvert forestier
sont alors le marchepied dans le développement de l’industrie du bois dans la
colonie. Une réserve jugée presque inépuisable. Bien chanceux celui qui pourra
le premier s’en porter garant. Déjà, Alexis Tremblay dit Picoté prend une avance
dans ce dossier ayant tissé des liens avec l’homme d’affaires William Price qui
lui permet d’avoir accès aux capitaux et surtout à un important marché
d’exportation de bois vers l’Angleterre afin d’écouler le bois produit sur ses
chantiers dans Charlevoix. Voila donc un dossier régional majeur auquel les
députés désirant se faire élire doivent répondre.
À cet effet, le discours économique du Parti patriote se veut résolument très
critique à l’égard des monopoles comme celui du Domaine du Roi sur le territoire
de la région du Saguenay empêchant du coup la colonisation par des Canadiens.
Ainsi donc, Alexis Tremblay dit Picoté appuie officiellement le candidat Charles
Drolet, un proche de Louis-Joseph Papineau, à l’élection de février 1836. Le
candidat se présente comme le défenseur de cette pétition et de ce plan de
colonisation du Saguenay. Son opposant, lui aussi de l’aile plus radicale du
Parti patriote, se nomme Robert-Shore-Milnes Bouchette (ironiquement son père
luis avait donné comme prénom le non d’un gouverneur bas-canadien). Charles
Drolet l’emporte mais le projet devra attendre quelques temps. À la mi-mars
1836, le gouverneur Gosford rejette le plan de colonisation. Cela n’est guère
surprenant de la part de ce personnage.
D’ailleurs, en cette année 1836, le Conseil législatif vient d’annuler une loi
votée par la Chambre d’assemblée concernant l’éducation. En signe de
protestation, les députés patriotes refusent de se présenter en Chambre et le
quorum nécessaire au bon fonctionnement n’est pas atteint paralysant du coup
toute activité politique. Un malheur arrivant jamais seul, l’événement politique
majeur tant attendu – plus de 3 ans- survient au début de 1837 : la réponse aux
fameuses 92 Résolutions. L’onde de choc sera importante au Bas-Canada.
Une assemblée patriote à La Malbaie en 1837
En avril 1837, les Résolutions Russell sont connues au Bas-Canada. Quatre
résolutions provoquent particulièrement la colère du camp patriote : le refus
d’un Conseil législatif élu, le refus d’accorder un gouvernement responsable, le
maintien du monopole de la British American Land Company et la possibilité pour
le gouverneur d’utiliser les revenus publics sans l’accord de la Chambre
d’assemblée. Face aux Résolutions Russell tout un mouvement d’opposition se
forme au Bas-Canada et voit à l’organisation d’activités.
Le 7 mai 1837, une première assemblée se tient à Saint-Ours donnant le ton à des
événements analogues dont la plupart dans la région de Montréal. On renouvelle
son appui à la Chambre d’assemblée, seul organe représentatif et légitime du
peuple canadien. On y propose différents modes d’action comme le boycott des
produits anglais (dont l’alcool!) afin de faire bouger les autorités coloniales.
Devant l’ampleur du mouvement d’opposition, le gouverneur Gosford interdit, le
15 juin 1837, la tenue d’assemblées publiques en demandant aux magistrats et
chefs de milice de mettre de l’ordre dans la colonie. Pourtant, une assemblée
patriote se tient, le 25 juin 1837, à la porte de l’église de La Malbaie à la
suite de la messe dominicale.
Dans un premier temps, on nomme les personnes suivantes à titre de responsables
:
Président : Louis Tremblay, frère de d’Alexis Tremblay dit Picoté
Vice-président : Thomas Simard, marchand de bois de La Malbaie et bras droit
d’Alexis Tremblay dit Picoté
Secrétaire : Charles-Herménégilde Gauvreau, notaire de La Malbaie
Le président, Louis Tremblay, fait un discours puis l’assemblée débute. Les
résolutions adoptées lors de cette activité sont parues dans le journal Le
libéral du 31 octobre et du 10 novembre 1837.
Personnes qui ont participé à cette assemblée :
Joseph Audet dit Lapointe*, Ansiarque Bhérer, Pierre Bilodeau, Dominique
Bouchard, Jean Bouchard, Louis Bouchard, François Boulianne*, Félix Brassard,
Joseph Brassard, Docteur Claveau, Timothée Dufour (père), Augustin Gagnon, Jacob
Gagnon, Magloire Gagnon, Vital Gaudreault, C.H. Gauvreau (notaire), Antoine
Guay, Pierre Harvey (fils), André Harvey*, Ignace Murray*, Jean-Baptiste Pépin
dit Lachance, Bazile Savard, Thomas Simard (marchand de bois)*, Édouard Tremblay
(notaire), Louis Tremblay* et Louis Villeneuve*.
Que penser de cette assemblée patriote à La Malbaie? Il est clair, selon nous,
en vérifiant la liste des participants, qu’il est possible d’établir un lien
direct entre l’organisation de l’événement et la suite mieux connue de
l’histoire de la colonisation du Saguenay; que l’on peut y voir une forme de
dénonciation des Résolutions Russell mais aussi une réprobation à l’encontre du
gouverneur de la colonie et de sa volonté de ne point tenir compte de la
pétition soumise à son attention. Le 23 septembre 1837, la Société des Vingt et
un est officiellement formée et l’on remarque la présence de 7 de ses 21
actionnaires (le tiers) à l’assemblée patriote (voir noms avec astérisques *).
Voila un fait qui confirme ce lien entre les marchands de bois de La Malbaie et
la cause patriote. Quelques-uns d’entre eux subiront des représailles face à
cette participation en perdant notamment leur poste dans la milice de leur
paroisse. Bientôt, le vent de la contestation prendre d’autres formes, plus
violentes, celle des événements connus sous le nom des rébellions de 1837-1838.
Les rébellions de 1837-1838
Les épisodes armés de 1837-1838 connus sous le nom des Rébellions se concentrent
principalement dans quelques villages de la région de Montréal, puis le long des
frontières américaines. Les combats se résument à une résistance face aux
mandats d’arrêt lancés par les autorités coloniales contre les dirigeants
patriotes. Le 23 novembre 1837, c’est la victoire de Saint-Denis sous la
direction de Wolfred Nelson. La chance ne sourit toutefois pas aux patriotes par
la suite avec les défaites de Saint-Charles (25 novembre) et de Saint-Eustache
(14 décembre). La région de Montréal est sous le coup de la loi martiale. Les
chefs patriotes se réfugient alors aux États-Unis. Avec la complicité des
Américains, ils fondent l’Association des Frères Chasseurs, une société secrète
visant à créer une série de diversions sur le territoire du Bas-Canada afin de
permettre l’entrée en force d’une armée patriote et la prise de la ville de
Montréal. Toutefois, rien ne fait, les Frères Chasseurs sont battus à Lacolle (7
novembre) et Odelltown (9novembre). Et, notre région dans tout cela?
Le comté de Saguenay n’est pas le terrain de combats armés mais cela ne signifie
pas que la population ignore les événements se déroulant dans la région de
Montréal. Encore moins qu’elle prenne le parti de la répression sévissant dans
ses suites. Certains témoins oculaires peuvent même en témoigner. Selon
l’historien Jean-Paul Tremblay, les fils du chef de milice Jean-Baptiste
Tremblay se trouvaient sur les lieux des événements. Certaines personnalités
déjà évoquées participent même de près aux Rébellions.
Le député de la région, Charles Drolet, est un membre de l’Association des
Frères Chasseurs. Il fait un appel aux armes sans toutefois participer à la
première rébellion de 1837. Le 16 novembre 1838, il réussit un coup d’éclat en
permettant l’évasion de deux prisonniers patriotes, Edward Alexander Theller et
William W. Dodge, de la Citadelle de Québec. Fait prisonnier, il s’enfuit aux
États-Unis et rejoint des patriotes dans le secteur de Rouses Point. Le 5
décembre 1838, Robert Nelson le nomme comme l’un des 12 conseillers de la future
république du Bas-Canada.
Son adversaire de l’élection de 1836, Robert-Shore-Milnes Bouchette, fonde en
juin 1837 un journal bilingue Le Libéral / The Liberal. Arrêté à titre de
président de comité patriote, il est libéré sous caution. Bouchette se rend
alors aux États-Unis et, le 6 décembre 1838, il participe à une escarmouche avec
l’ennemi. Fait prisonnier, il est exilé aux Bermudes.
Un dernier appui à la cause des patriotes
Les années passent mais le souvenir des patriotes ne s’estompe pas dans la
mémoire de la population du comté de Saguenay. Ainsi donc, sitôt l’amnistie
annoncée des patriotes exilés en Australie, une Association de la Délivrance se
crée en décembre 1843. Elle doit veiller à collecter les fonds nécessaires pour
défrayer les coûts du retour au pays des « Canadiens errants bannis de leurs
foyers ». Un appel est lancé aux notables de chaque village et de chaque
paroisse afin de mettre en place des Comités de la Délivrance. La région répond
encore une fois à cette demande.
Le 4 janvier 1844, le Comité de la Délivrance de La Malbaie est formé à
l’occasion d’une assemblée tenue sous la présidence du curé Louis-Alexis Bourret.
Il se compose de : Jean Bouchard*, Édouard Boudreau (médecin), Joseph Brassard*,
Bernard Brisson, Louis Dallaire, Thomas Dufour, Louis Gagnon, François Girard,
Benjamin Lapointe, Hyppolite Lapointe, Joseph Lapointe*, François Maltais,
Thomas Savard, Thomas Simard*, Abraham Tremblay, Louis Tremblay Picoté* et
Philippe Warren. Notons la présence de 5 personnes présentes à l’assemblée
patriote de juin 1837 (Voir noms avec astérisques *).
Le 9 janvier 1844, le curé de La Malbaie remet la somme de 27 livres 15 deniers
au libraire Édouard-Raymond Favre, le trésorier-général de l’Association de
Délivrance. Un montant supérieur à bien des localités pourtant plus populeuses
et riches de la région de Montréal. Malheureusement, les fonds ne se rendront
jamais jusqu’à leurs destinataires…
| |