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Les Patriotes de 1837@1838 - L'abbé Étienne Chartier (1799-1853) : Faire revivre la mémoire de "l'aumônier" des Patriotes
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L'abbé Étienne Chartier (1799-1853) : Faire revivre la mémoire de "l'aumônier" des Patriotes
Article diffusé depuis le 5 mai 2007
 




[Marc Lestage, Le Soleil, Actualités, dimanche 29 octobre 2006, p. 60.

Un petit-neveu de l'abbé Étienne Chartier, un prêtre qui a connu la disgrâce parce qu'il "a été le seul représentant de l'Église à se ranger d'une manière forte dans le camp des Patriotes, lors de la rébellion de 1837-1838", s'est donné pour mission de réhabiliter la mémoire de son ancêtre.

Le parent de l'ancien curé de Saint-Gilles de Lotbinière, Léo Chartier de Wotton, a déjà obtenu la permission de la fabrique de la paroisse de Saint-Gilles et de l'archidiocèse de Québec d'exhumer la dépouille mortelle de son grand-oncle, enfouie sous les dalles du sous-sol de l'église de Saint-Gilles.

Le petit-neveu a obtenu la permission de faire transférer la dépouille mortelle de celui qu'il appelle "l'aumônier des Patriotes" dans le cimetière de la paroisse dans quelques mois. Un endroit où il sera possible de dresser un monument digne de ce nom.

Cet homme a été le curé de Saint-Gilles durant à peine quelques mois, avant de décéder, en juillet 1853, à l'âge de 54 ans. Le controversé curé était revenu quelques années plus tôt d'un séjour forcé aux États-Unis, où on le considérait comme "un réfugié canadien", au lendemain de la rébellion. Il avait été nommé aux États-Unis, en 1838, après avoir pris fait et cause pour les Patriotes, au plus grand déplaisir des autorités religieuses et civiles de l'époque.

Apparemment ébranlé par les récits des souffrances imposées à ses grands-parents et à ses parents par les troupes britanniques à la suite de la conquête de 1759, "cet homme inébranlable, génie audacieux, ardent défenseur de la langue française, qui a fait avancer les affaires de la liberté, était à la fois journaliste, avocat, prêtre, pédagogue, écrivain et polémiste", écrit son petit-neveu.

Dans une lettre, l'ancien curé persistait dans son engagement, au lendemain de la crise de 1837-1838 : "Je suis tenace dans nos affaires politiques. J'ai été puni par le gouvernement civil et par le gouvernement ecclésiastique, comme si j'eusse été un des premiers chefs (de la rébellion) ; la punition a eu un effet contraire à celui qu'on en attendait et m'a réellement mis dans une position à être en vérité un des premiers chefs."

Dès l'âge de 20 ans, avant même d'être ordonné, il est rédacteur en chef du journal Le Canadien. Ses accrochages avec les autorités religieuses et civiles prennent une nouvelle dimension après qu'il fut nommé directeur du Collège de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, seulement 10 mois après avoir été ordonné, en 1929.

Il propose alors aux élèves un plan d'étude par trop libéral qui attire l'attention des journaux anglophones et provoque une polémique. Esclandre qui lui mérite une entrevue avec le gouverneur Sir James Kempt et un poste de simple curé... à Vaudreuil.

Incapable de se corriger de son défaut, le curé persiste à utiliser sa chaire pour faire de la politique. Ses mandats sont brefs. Il est curé de six paroisses en quelques années. Jusqu'à ce qu'on l'expédie aux États-Unis, en 1838, au lendemain d'une nouvelle rencontre avec le gouverneur britannique en poste à Québec, Lord Gosford, en août 1837, alors que l'insurrection bat son plein et que l'abbé Chartier "intercède comme jurisconsulte auprès des Patriotes".

"Ce qu'il y a de fâcheux, c'est que cet homme soit peu connu. Il n'était pas méchant, ce prêtre. Il y avait du bon en lui. Il a vécu à une époque troublante et était perturbé de voir son peuple tyrannisé", écrit encore son petit-neveu, qui souhaite uniquement réhabiliter la mémoire de ce "grand-oncle".

En savoir plus sur le curé Étienne Chartier :

http://www.1837.qc.ca/1837.pl?out=article&pno=BIOGRAPHIE14

 




Recherche parmi 16 491 individus impliqués dans les rébellions de 1837-1838.

 



Consulté 6688 fois depuis le 5 mai 2007
 Denis Duchesneau  (16 décembre 2019)
Pourquoi ne pas le laisser là où il repose en paix et rebaptiser la paroisse en son nom ? Je crois que cela serais le plus bel hommage qu'il aurait à recevoir.

"

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