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Ce fonds contient le manuscrit des mémoires d’André Ouimet dans lesquels il
relate son arrestation et son incarcération à la Prison de Montréal à l’occasion
de la rébellion des patriotes de 1837. L’existence de ce manuscrit était connue
des historiens puisque L.-O. David le mentionne brièvement dans son ouvrage Les
patriotes de 1837-1838 publié en 1884. Le texte fait aujourd’hui surface après
une « disparition » de plus de 120 ans. Son contenu est d’une grande richesse et
peut probablement permettre de confirmer ou d’infirmer certaines hypothèses.
L’intégralité du document sera disponible en ligne prochainement dans la banque
Pistard via le portail de BAnQ (http://www.banq.qc.ca). En attendant une copie
sera disponible au centre d’archives de Montréal de la BAnQ (535 Viger est).
Fonds André Ouimet (P737).- 1837-1838
- 0,04 m de documents textuels
[Merci à M. François David des ANQ pour l'information]
NOTICE
BIOGRAPHIQUE/HISTOIRE ADMINISTRATIVE
Né à Sainte-Rose le 11 février 1808, André Ouimet, quinzième enfant
d'une famille de 26, est le fils de Jean Ouimet et de Marie
Beautron-Major. Après des études classiques au Collège de Montréal, il
exerce la fonction de commis chez Joseph Roy, un marchand de Montréal.
Pendant ce temps, il consacre ses loisirs à l'étude du droit, apprenti
de Charles-Elzéar Mondelet. Il est admis au barreau le 25 avril 1836 et
il fonde une société avec son ami Charles-Ovide Perrault.
En 1835, à la Librairie d'Édouard-Raymond Fabre, il rencontre des gens
comme Louis-Joseph Papineau et Denis-Benjamin Viger. Il participe avec
eux à la fondation de l'Union patriotique (1835) et au Comité central et
permanent (1837). Lors de la formation de l'Association des Fils de la
Liberté, il est choisi pour en être le Président. Il est malheureusement
blessé au genou le 6 novembre 1837 lors d'une rencontre des Fils de la
Liberté avec le Doric Club. Au moment des troubles, il est l'un des
premiers arrêtés en novembre 1837 sous l'inculpation de haute trahison.
Incarcéré près de 8 mois, il est libéré le 8 juillet 1838 à la suite de
l'aministie accordée par Lord Durham et du paiement d'une caution de
mille Livres. Une fois les troubles apaisés, il reprend sa profession
d'avocat qu'il exerce jusqu'à sa mort.
En 1841, il se range du côté de Louis-Hippolyte Lafontaine et de Robert
Baldwin pour l'obtention du gouvernement responsable. Par la suite, il
est élu conseiller du quartier Est avec son compagnon Édouard-Raymond
Fabre.
Il épouse à Montréal, le 29 avril 1839, Charlotte Roy, veuve de
Toussaint Brosseau et fille d'Étienne Roy. Trois enfants naissent de
cette union, dont Marie-Odile-Charlotte qui épouse à Montréal, le 19
novembre 1872, le docteur Daniel Legault de Valleyfield. Il meurt le 10
février 1853 à l'âge de 45 ans.
HISTORIQUE DE LA CONSERVATION/SOURCE IMMÉDIATE D'ACQUISITION
Ce fonds a été remis aux Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée par le
père Raoul Legault, petit-fils du patriote André Ouimet. Par la suite,
ce fonds a été donné aux Archives nationales du Québec à Montréal par
les Missionnaires Oblats de Marie-Immaculée en février 2006.
PORTÉE ET CONTENU
Ce fonds d'archives porte sur les mémoires d'André Ouimet à la suite de
son arrestation et de son incarcération à la prison de Montréal à
l'occasion de la Rébellion des patriotes de 1837. Le fonds se compose de
deux manuscrits. Le premier, de la main d'André Ouimet, comprend 42
feuillets non reliés. Le second est une transcription incomplète du
premier et contient 200 pages reliées.
Tout au long de ses mémoires qu'il a divisées en actes de pièces de
théâtre, André Ouimet nous entetient de son arrestation, de sa rencontre
avec ses compagnons d'infortune (dont Georges Boucherville, John Dubuc
et François Tavernier), de sa première nuit en prison, de sa famille, de
sa lecture d'un roman de Victor Hugo, de son interrogatoire, du pouvoir
civil versus le pouvoir militaire, du crime de haute-trahison, de la
providence terrestre, des permissions accordées en prison, dont celle
d'écrire, des soldats anglais, du Doric Club.
Nous retrouvons finalement dans les dernières pages (pages 71 à 80) de
ce registre, tirée du Pontiac Herald (Michigan, États-Unis d'Amérique)
la transcription (par André Ouimet) d'une lettre du 12 juin 1838
d'Elisabeth Lount, veuve du malheureux juge Samuel Lount, exécuté à
Toronto (Haut-Canada) adressée à l'Honorable John Beverly Robinson, juge
en chef du Haut-Canada.
COMPLÉMENT D'INFORMATION
SOURCE DU TITRE COMPOSÉ PROPRE : Titre correspondant au contenu de
l'unité de description.
SOURCES COMPLÉMENTAIRES : Consulter également ici au Centre de Montréal
les fonds et unités de description suivants relatifs à la rébellion de
1837 : Fonds Famille Papineau (P7); Fonds Louis-Joseph-Amédée Papineau
(P28); Collection Élisée Choquet (P60); Fonds Joseph-Louis Cartier
(P68); Fonds Famille Mercier (P74); Fonds Armour Landry (P97);
Collection rébellion de 1837-1838 (P224); Fonds question des biens des
Jésuites (P230); Fonds Famille Bourassa (P266); Fonds Jean-Marie
Beauregard (P274); Fonds Jean Bruchési (P292); Fonds Léon Trépanier
(P305); Fonds Léon Trépanier et Édouard-Zotique Massicotte (P308); Fonds
Adrien Venne (P311); Collection initiale (P318); Fonds journal Le Jour
(P348); Fonds Richard Hubert (P566); fonds Jean-Marc Phaneuf (P575);
Fonds Huguette Lapointe-Roy (P656); Fonds André Jobin (P658); Fonds
Famille Émard (P667); Fonds Ludger Duvernay (P680); Edwin M. Snow
(P1000,D345); Charles-Auguste-Maximilien Globensky (P1000,D637);
Jean-Baptiste-Henry Brien (P1000,D1229); Joseph-Narcisse Cardinal
(P1000,D1240); Fonds Cour du banc du roi/de la reine du district de
Montréal (TL19,S1,SS1).
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