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Le fort de l’Île-aux-Noix, aussi nommé fort Lennox en l’honneur de Charles Lennox duc de Richmond, est bâti sur d’anciennes fortifications françaises entre 1819 et 1829, sur les plans de l’ingénieur Nicols. Il comprend une enceinte rectangulaire avec bastions aux angles, fossé, redan et ravelin, ainsi que plusieurs bâtiments de style néoclassique: une poudrière, deux entrepôts, un corps de garde, un logis des officiers, une caserne et 17 casemates.
Durant les rébellions, le fort jouera un rôle non négligeable à titre de point d’appui opérationnel pour étouffer la révolte patriote. Le fort ne comprend pourtant qu’un petit corps de 11 soldats et d’un sergent, détachés des réguliers du district de Montréal. Le fort de l'Île-aux-Noix, sert en fait surtout de prison temporaire pour les Patriotes capturés lors des combats dans la vallée du Richelieu, principalement à l’issue de l’affrontement de Moore’s Corner le 6 décembre 1837. Ils sont en tous 22 à avoir séjourné à l’Île-aux-Noix jusqu’au 17 décembre 1837. Par la suite le fort de l’Île-aux-Noix occupe plusieurs fonctions et notamment celle de pénitencier. Il est déclaré monument historique national du Canada en 1970.
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