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Le fort Chambly est situé sur le Richelieu à un emplacement particulièrement stratégique, identifié dès le Régime français. On y aménage en 1812 un important complexe militaire destiné à prévenir toute attaque qui pourrait provenir des États-Unis. Le fort est construit sur le principe des fortifications de Vauban et demeure la plus importante fortification aménagée sur le Richelieu. À cette époque, on y retrouvait des hommes du 66e régiment d’infanterie en nombre très réduit (SENIOR, 1997:51). Les troubles de 1837-1838 et l’arrivée possible dans la Bas-Canada de troupes du Haut-Canada, spécialement à Chambly, fit que l’on prépara la caserne pour accueillir de 400 à 500 hommes supplémentaires. L’importance de ce fort durant la rébellion patriote de 1837-1938 est tout de même secondaire, bien que des Patriotes – et en particulier le docteur Thimothée Kimber - aient ébauché plusieurs plans en vue de s’en emparer. C’est du fort de Chambly que partît le Lieutenant Colonel Wetherall pour attaquer Saint-Charles le mercredi soir du 22 novembre avec ses 500 hommes du Royal Scots, d’une compagnie du 66e régiment d’infanterie de Chambly et d’un détachement de cavalerie volontaire (SENIOR:1997:53). Le fort servit en fait surtout de prison temporaire pour les patriotes principalement capturés à Saint-Charles. En 1876, les installations du fort Chambly sont vendues à l’encan. Le site est restauré en 1983 par Parc Canada et sert aujourd’hui de musée.
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