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Samedi 26 octobre 2002. (Accueil et inscription dès 9h00)
Salle des Chevaliers de Colomb, 109 rue Saint-Nicolas dans le Vieux-Saint-Eustache.
MARC COLLIN
Présentement au doctorat en histoire à l'Université Laval
Son étude sur Félix Poutré, un cas de fraude historique lié de près au
soulèvement de 1838,
sera publiée aux Éditions Septentrion au printemps 2003
« Jean-Olivier Chénier : la persistance d'une censure mémorielle »
Parmi tous les chefs patriotes, Jean-Olivier Chénier est un de ceux qui a
subi le plus profondément et le plus longtemps la rancune de l'Église, ses
restes n'étant admis dans un cimetière catholique qu'en 1987. Si l'on peut
facilement comprendre les motifs idéologiques de cette rancune, la
persistance d'une censure mémorielle du personnage, qu'elle provienne de
fédéralistes, de souverainistes, de marxistes ou de partisans de la
diversité culturelle, de même que la lacune des travaux historiographiques à
son sujet, sont plus énigmatiques. Cela nous amène à nous demander si le
caractère dérangeant de la mémoire du «héros de Saint-Eustache» ne doit pas
être attribué à des motifs indépendants des enjeux idéologiques et relevant
plutôt de la mémoire traumatique.
PHILIPPE BERNARD
Politologue
Titulaire d'une maîtrise en science politique à l'Université de Montréal
Auteur de deux biographies historiques publiées aux Éditions du Septentrion
: Zacharie (1998) et
Amury Girod - Un Suisse chez les Patriotes du Bas-Canada (2001)
« Amury Girod ou l'intellectuel militant »
Les historiens ont généralement présenté un portrait défavorable du
compagnon du notaire Girouard et du docteur Chénier. L'exposé rétablira les
faits et la mémoire de ce patriote méconnu. Il porte successivement sur la
pensée politique de Girod, sur sa contribution à l'organisation du Parti
patriote et sa participation au soulèvement armé du comté des
Deux-Montagnes.
JONATHAN LEMIRE
Baccalauréat en histoire à l'Université de Montréal
Collaborateur au Dictionnaire historique des Rébellions de 1837-1838
Chercheur attitré au Musée de Saint-Eustache et de ses Patriotes
Membre du Comité du 165e anniversaire de la rébellion de 1837 à
Saint-Eustache
« La particularité du comté des Deux-Montagnes en 1837 »
L'exposé consistera à dresser un portrait d'ensemble du comté des
Deux-Montagnes entre 1827 et 1837. Quelle est la dynamique socio-politique
qui anime la région? Nous démontrerons ainsi la spécificité du comté des
Deux-Montagnes par rapport aux autres en 1837. Quel est le leadership
patriote et son évolution jusqu'en 1837? Nous ferons la preuve que les
questions locales et régionales sont plus importantes que la question
nationale dans les revendications patriotes du comté. Finalement, nous
élaborerons enfin sur les principaux événements qui ont façonné le comté des
Deux-Montagnes dans le cadre des troubles de 1837.
MATTHIEU SOSSOYAN
Titulaire d'un baccalauréat en anthropologie à l'Université de Montréal
Titulaire d'une maîtrise en anthropologie à l'Université McGill
Professeur d'anthropologie au cégep Vanier
« Les Iroquois du Bas-Canada et les Rébellions de 1837-1838 »
S'inspirant de sources archivistiques et d'un mémoire de maîtrise sur le
même sujet, cette conférence vise à élucider les raisons qui ont amené les
Iroquois de Kahnawake et de Kanesatake à demeurer neutre, tout en
collaborant d'une certaine manière avec les autorités britanniques au cours
des Rébellions de 1837-1838. La prise de décision des Iroquois semble avoir
été basée sur leurs propres perceptions et interprétations des événements et
de leurs relations complexes avec les autorités et les Patriotes. Les
Iroquois semblent donc avoir décidé d'intervenir non seulement afin de
respecter une alliance militaire avec le gouvernement, mais aussi afin de
défendre leur vie et leur territoire, qu'ils croyaient menacé.
VINCENT FONTAINE
Titulaire d'un baccalauréat en histoire à l'Université du Québec à Montréal
(U.Q.A.M.)
Présentement en maîtrise à l'Université Laval
Collaborateur au Dictionnaire historique des Rébellions de 1837-1838
« Les Rébellions de 1837-1838 dans le Haut-Canada »
Mon objectif est de traiter le plus globalement possible des rébellions de
1837-1838 dans le Haut-Canada. J'observerai les causes des rébellions,
décrirai les événements marquants tout en faisant un bref survol
historiographique. Je parlerai de l'ensemble des patriotes haut-canadiens,
non pas des plus connus, mais de l'ensemble d'entre eux, moi qui ai réalisé
une étude prosopographique sur le sujet. Je parlerai de la dynamique
américaine de la rébellion du Haut-Canada et tenterai de faire quelques
parallèles avec celle
du Bas-Canada.
STEVEN FONTAINE-BERNARD
Titulaire d'un baccalauréat en histoire à l'Université de Montréal
Présentement en maîtrise en histoire à l'Université de Montréal/McGill
« La France et les Rébellions de 1837-1838 : Connaissance et perceptions »
Suite à la défaite de 1837-1838, quelques patriotes canadiens tentent de
trouver secours auprès de leur ancienne métropole : la France. Toutefois, le
temps a joué contre les patriotes; la France a effacé de sa mémoire sa
défaite de 1760. Depuis, l'intérêt pour le Canada est pratiquement nul; seul
quelques voyageurs tentent de remémorer les origines françaises du
Bas-Canada. Au moment des troubles de 1837-1838, quelle est la connaissance
du Bas-Canada en France, comment traite-t-elle les événements, quelles sont
ses sources, quels appuis les émissaires patriotes trouvent-ils auprès des
intellectuels français?
GILLES LAPORTE, professeur d'histoire au cégep du Vieux-Montréal, agira comme modérateur.
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