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Né à Varennes en 1799, fils d'Ambroise Sanguinet, seigneur de Lasalle, et de Julie Lemoyne de Martigny. Frère aîné de Charles Sanguinet et neveu de Louis Sanguinet, " coseigneur " de LaSalle. Selon Costisella (1965 : 65), Ambroise appartient à une famille ruinée et volée par le tyran Craig. Il épouse Marie Hamel à Saint-Philippe en 1824. Père d'une famille de cinq enfants : Julie (1825-1861) ; Ambroise (1827-1854) ; Amable-Élie, né en 1830 ; Émélie, née en 1832 et Hermine (1836-1863). Après la mort d'Ambroise, sa femme va mettre au monde, le 24 avril 1839, un sixième enfant baptisé Edmond-Fidèle (Aubin, 2000 : 429).Cultivateur à Saint-Constant et seigneur de La Prairie, il appuie la candidature du patriote Joseph-Narcisse Cardinal à l'élection de 1834 dans La Prairie (Aubin, 2000 : 429). Capitaine dans la résistance, il dirige la compagnie de Joseph Roy qui attaque la maison de David Vitty (Aubin, 2000 : 26). Il fait aussi partie de l'expédition dirigée par le chef Joseph Robert. Il est arrêté par les autorités et condamné à mort le 10 janvier 1838 (Filteau, 1975 : 434). Son procès avait duré sept jours. Il était accusé de haute trahison. Une seconde accusation pesait aussi sur lui, celle du meurtre de Aaron Walker, tué à La Tortue, dans la nuit du 3 au 4 novembre 1838 (Filteau, 1975 : 434). Cette dernière accusation de meurtre était aussi dirigée contre Joseph et Théophile Robert et son frère Ambroise. De son propre aveu, Ambroise est l'un des assassins (Aubin, 2000 : 26). Ambroise est exécuté le 18 janvier 1839, à neuf heures du matin, devant la prison neuve au Pied-du-Courant (Aubin, 2000 : 268). Il meurt aux côtés de son frère Charles Sanguinet, de Pierre Hamelin, de Pierre Théophile Decoigne et de Joseph Robert. Il est âgé de 38 ans (La Presse 17 novembre 1979). Après l'exécution de son mari, Marie Hamel, s'installe peu de temps à Saint-Édouard de Napierville, avec sa sœur Catherine, veuve de Charles Sanguinet qui est mort le même jour que son frère Ambroise. Elle ne se remariera pas. Elle meurt à Saint-Michel-de-Napierville en 1889 (Aubin, 2000 : 429). Marc Allaire
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