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Comme on le sait, il existe un profond tiraillement entre les francophones et les anglophones quant la place des deux langues au Qu閎ec. Ce d閎at est toujours actuel, m阭e 238 ans apr鑣 la Conqu阾e. S'il est un moment o la question aurait pu 阾re r間l閑, c'est bien avec l'apparition du parlementarisme, en 1792, car les francophones furent, pour la premi鑢e fois, majoritaires dans une institution typiquement britannique. Ce ne fut toutefois pas le cas.
Le d閎at de 1792 s'articula autour du choix de l'orateur et la langue d'usage au parlement. Jean-Antoine Panet repr閟enta alors un s閞ieux candidat au poste d'orateur de l'assembl閑. Le corps parlementaire se scinda en deux groupes face cette question. Les anglophones h閟it鑢ent cautionner l'閘ection de Panet en raison de ses faiblesses en anglais, ce qui donnerait indirectement le titre de repr閟entant de la Chambre un interpr鑤e de l'orateur. Les francophones soutinrent "[...] qu'on ne [pouvait] pas supposer qu'aucun Canadien [devait 阾re] priv de ses droits parce qu'il n'[entendait] pas l'anglais." . La sup閞iorit num閞ique des francophones aida Panet acc閐er au poste convoit. Vingt-huit d閜ut閟 vot鑢ent en sa faveur contre dix-huit qui s'y oppos鑢ent.
Peu apr鑣, l'assembl閑 dut d閠erminer la langue de pr閟entation des projets de loi. Les d閜ut閟 francophones sugg閞鑢ent que les lois civiles soient pr閟ent閑s en fran鏰is et que les lois criminelles le soient en anglais. Une traduction se ferait ensuite pour rendre accessible, dans les deux langues, les textes de loi. Cela officialiserait l'間alit des deux langues comme base l間ale.
Les anglophones propos鑢ent que seule la langue anglaise soit consid閞閑 comme texte l間al.. Cette suggestion mit le feu aux poudres. En janvier 1793, apr鑣 un d閎at intense, cette motion fut battue 26 voix contre 13. On tenta le compromis en soumettant que le texte l間al serait bas sur la langue dans laquelle le projet de loi aurait 閠 pr閟ent.
Le lieutenant-gouverneur Alured Clarke douta de l'acceptabilit du projet en avan鏰nt que " [...] si un bill originaire [閠ait] envoy de [...] [l]'assembl閑 au Conseil l間islatif dans la langue fran鏰ise, [...] celui-ci [refuserait] son concours pour ce seul motif. " . Clarke soumit la question Londres. Les autorit閟 tranch鑢ent le d閎at en annon鏰nt que seul l'anglais servirait de texte l間al.
SOURCE: Page personnelle de J閞鬽e Ouellet
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