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Rue |
Amherst |
Il doit
toujours bien
exister une
limite ?
Deux cours
textes qui
posent la
question des
limites
notre
tol閞ance
toponymique
玍ous
feriez
bien
d'essayer
de
contaminer
les
Indiens
avec des
couvertures,
ainsi
que par
tous les
moyens
pouvant
servir
閞adiquer
cette
race
ex閏rable. |
Je ne suis pas
fervent du
r関isionnisme
historique, y
compris quand il
s'agit de gommer
l'h閞itage
britannique. On
est all trop
loin sur ce plan
et tout cela
finit par
ressembler de
l'閜uration
symbolique. Les
symboles
d'oppression ont
aussi leur place
titre de
rappel
historique, ne
serait-ce que
pour rappeler
les d閒is qu'il
nous reste
relever. En
cons閝uence,
colonne Nelson
et tutti
quanti ne
doivent surtout
pas 阾re
retir閟, comme
des t閙oignages
toponymiques de
la complexit de
notre histoire.
Le cas d'Amherst
est d'un autre
ordre. Toute la
r閒lexion sur
les lois
m閙orielles, en
Europe
notamment, porte
soutenir qu'il
existe un
certain nombre
de cas objectifs
qui, nonobstant
le contexte
historique,
doivent 阾re
relev閟, et
関entuellement
d閚onc閟, ne
serait-ce que
dans leur
fonction
p閐agogique et
citoyenne. Le
cas le plus
courant concerne
les droits
fondamentaux de
la personne et
ceux de
g閚ocides. Les
lois sur la
n間ation de la
Choas ou du
g閚ocide
arm閚ien ont
fait couler
beaucoup
d'encre. Elles
consistent se
demander s'il
existe ou non
une ligne
au-del de
laquelle
il devient
insoutenable
d'invoquer le
relativisme et
les
circonstances
historiques et
o les positions
閠hiques doivent
transcender les
choix
pragmatiques.
Je crois que le
cas d'Amherst
rel鑦e de
ceux-l.
En lisant
l'閐itorial
d'Andr Pratte l-dessus
je ne pouvais
m'emp阠her de
trouver combien
on confondait
ces deux niveaux
d'analyse. Bien
s鹯 il ne s'agit
pas d'閞adiquer
notre h閞itage
britannique,
mais il ne
s'agit pas non
plus de
simplement
effacer le nom
d'un individu
parce que son
pass n'est
gu鑢e glorieux.
Les quelques
citations que
nous avons sur
l'閜isode de la
contamination
la variole
rel鑦ent d'un
autre ordre, se
situant au-del
du simple m閞ite
d'un individu.
Notre
civilisation
semble r閏emment
avoir d閏id que
certains gestes
pos閟 dans
l'histoire
閠aient en soi
inacceptables et
devaient 阾re
d閚onc閟,
quelque soit le
contexte
historique qui
r間nait en leur
temps. De
ceux-l, le
g閚ocide, soit
la tentative
d閘ib閞er de
s'attaquer un
peuple en vue de
l'annihiler,
arrive bien en
t阾e de liste.
En somme, pour
tout dire, oui,
je crois qu'il
existe bien une
ligne qui
閠ablit une
d閙arcation
entre le cas
d'Amherst et
presque tous les
autres qu'on
pourra invoquer
pour montrer
qu'une telle
r関ision
toponymique est
inappropri閑.
Elle repose sur
le droit
international
r閏ent et sur un
certain nombre
de pr閏閐ents,
notamment en
France, o les
autorit閟 ont pu
prendre des
d閏isions
concernant le
comm閙oration du
pass sans pour
cela avoir
r殚crire de fond
en comble les
livres
d'histoire.
Gilles Laporte,
Historien
Serge Bouchard,
Anthropologue
POUR le changement de nom de la
rue Amherst. Extrait de l'閙ission
Les
chemins de travers, sur la
Premi鑢e cha頽e de Radio-Canada
. Le suis contre le
tripotage toponymique bien s鹯
mais le
cas
d'Amherst
est
particulier...
On
n'honore
pas un
criminel
de
guerre.
On donne
pas le
nom
d'une
ville,
d'une
rue en
m閙oire
d'un
criminel
de
guerre.
Jeffrey
Amherst
閠ait
une
crapule
raciste.
Ses
lettres,
la
documentation
le
condamnent
sans
appel.
Il a
sign
l'ordre
d'introduction
de
l'arme
biologique
pour
l'extermination
de la
race
ex閏rable
des
chiens
rouges,
la race
m閜risable
des
chiens
rouges,
il
parlait
des
indiens
! Pour
moi, ca
suffit,
c'est
une
honte
d'honorer
Amherst
de
quelque
fa鏾n
que ce
soit. Il
n'y a
pas de
rue
Hitler
Berlin.
Il n'y a
pas de
rue
Goering
Frankfort.
D'ailleurs
je vais
aller
plus
loin, on
devrait
rebaptiser
le plus
vite
possible
la rue
Amherst
et la
rebaptiser:
Pontiac.
Lui
Pontiac,
c'est un
Am閞indien
qui est
un
immense
homme
politique...
un h閞os
qui a
humili
la
grande
arm閑
britannique
de
Amherst.
Ce que
les
Fran鏰is
n'ont
pas su
faire en
1760...
Banaliser
l'affaire
Amherst,
c'est
banaliser
les
luttes
et les
trag閐ies
des
indiens
d'Am閞ique.
C'est
une
honte
nationale.
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